La Nobel de la paix Nadia Murad parmi les invités au discours annuel de Trump

La Nobel de la Paix Nadia Murad, le 12 décembre 2018 à Bagdad
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La Nobel de la paix Nadia Murad, ex-esclave des jihadistes en Irak et membre de la minorité yazidie, assistera mardi au discours sur l'état de l'Union de Donald Trump, l'une des nombreuses personnalités et figures anonymes invitées par les parlementaires américains.

La tradition permet aux 535 membres du Congrès américain de choisir des invités pour les accompagner lors de ce discours annuel servant au président à exposer son programme et sa vision de l'avenir.

L'occasion pour les élus du Sénat (100) et de la Chambre des représentants (435) d'attirer l'attention sur des causes qui leur tiennent à coeur.

Le président a lui aussi droit à plusieurs invités, qu'il ne dévoile parfois qu'au dernier moment.

Un élu républicain, Jeff Fortenberry, s'est dit "honoré" d'avoir pour invitée Nadia Murad.

Enlevée par le groupe Etat islamique (EI) en 2014, cette femme, comme des milliers d'autres de sa communauté yazidie, a subi tortures, viols collectifs, vente puis multiples reventes sur les marchés aux esclaves des jihadistes. Rescapée, elle a reçu le prix Nobel de la paix 2018.

Marco Rubio, sénateur républicain et féroce critique du président vénézuélien Nicolas Maduro, a lui annoncé qu'il avait invité l'opposant Carlos Vecchio, nommé par Juan Guaido nouveau chargé d'affaires du Venezuela.

Lors de son discours, "je m'attends à ce que le président Trump souligne à nouveau la position de son administration face aux dirigeants tyranniques en Amérique latine et son soutien au peuple vénézuélien", a écrit le sénateur d'origine cubaine, en annonçant son invitation.

Le sénateur républicain Thom Tillis a pour sa part invité le pasteur américain Andrew Brunson, libéré en octobre dernier par la justice turque après un an et demi de détention.

- Ex-employée de Trump -

Au travers des invités transparaissent aussi les divisions partisanes entre républicains et démocrates.

Le sénateur démocrate Jeff Merkley viendra ainsi en compagnie d'une mère et de sa fille guatémaltèques --Albertina Contreras Teletor et Yakelin Garcia Contreras--, représentant les milliers d'enfants séparés de leurs parents sans papiers à la frontière avec le Mexique sous Donald Trump. Fuyant la violence dans leur pays, elles ont été séparées deux mois en 2018.

Des républicains ont eux invité des représentants de la police des frontière qui défendent vigoureusement la politique de lutte contre l'immigration clandestine du président.

Et après le plus long "shutdown" de l'histoire américaine, causé précisément par les divergences autour de l'immigration et du mur voulu par Donald Trump à la frontière, plusieurs élus démocrates ont choisi des employés fédéraux frappés par cette paralysie des administrations, notamment des contrôleurs aériens.

Dans le public prendra également place une femme, Victorina Morales, qui a travaillé sans papiers dans un club de golf appartenant à Donald Trump dans le New Jersey.

"Donald Trump veut construire des murs idiots pour bloquer les mêmes immigrés qu'il a exploités pour fonder sa carrière et sa fortune", a accusé l'élue démocrate qui l'a invitée, Bonnie Watson Coleman.

Deux démocrates, la sénatrice Kirsten Gillibrand, candidate à la présidentielle de 2020, et une élue de la Chambre, Jackie Speier, ont chacune invité un militaire transgenre -- le capitaine de corvette de la marine Blake Dremann, et un sergent d'état major de l'armée de l'air, Logan Ireland-- alors que Donald Trump refuse que les personnes transgenres servent dans l'armée.

Enfin, symbole des difficultés traversées par certains dans un pays qui n'a pas de couverture universelle de santé, la sénatrice démocrate Amy Klobuchar, pressentie pour la présidentielle, a invité la mère --Nicole Smith-Holt-- d'Alec, un jeune diabétique décédé en 2017 parce qu'il ne pouvait plus se payer ses doses d'insuline, faute d'assurance.

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