Global conversation : entretien avec Nicolas Maduro

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Par Euronews
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Autrefois, le Venezuela était l'un des pays les plus développés d'Amérique Latine. Aujourd'hui, le pays est en chute libre. Nous nous y sommes rendus. Première rencontre avec le président Nicolas Maduro.

Plusieurs points essentiels ont été abordés avec le président vénézuélien. Nous les avons sélectionnés.

"Nous avons empêché un coup d'Etat"

"Il ne peut pas y avoir deux présidents dans un pays. Au Venezuela, il y a seulement un président constitutionnellement élu par le vote du peuple, selon ce que prévoient les institutions vénézuéliennes. Ce président c’est l’ouvrier Nicolas Maduro Moros. Il y a un coup d’Etat en cours. Mais il a échoué, nous l’avons empêché. Les Etats-Unis d’Amérique ont orchestré ce coup d’Etat. Ils ont utilisé tout leur pouvoir politique, diplomatique et économique pour essayer de nous imposer un gouvernement fantoche, ici au Venezuela."

Les Etats-Unis "ont violé les préceptes de la Charte des Nations Unies"

La décision des Etats-Unis et de l'Europe de soutenir Guaido : "Ils ont violé tous les préceptes de la Charte des Nations Unies qui interdit toute intervention dans les affaires intérieures d’un pays. Ils ont violé toutes les préceptes même de la Constitution vénézuélienne. C’est une opération de domination, de conquête du Venezuela, c’est une relation néocoloniale qu’ils veulent imposer. Le véritable intérêt des élites américaines, ce n’est pas la démocratie. Elles ne s’intéressent pas à la démocratie dans le monde. La seule chose qui les intéresse, c’est de piller nos richesse. C’est leur véritable intérêt."

L'aide humanitaire "pour humilier un pays"

L'aide humanitaire : "Vous trouvez que c’est une erreur que d’utiliser le concept d’aide humanitaire comme une question idéologique, comme un moyen d’humilier un pays ? C’est une erreur commise par l’opposition vénézuélienne et par le gouvernement de Trump : ils veulent humilier un pays en faisant ça. A l’étranger, plus de 10 milliards de dollars qui nous appartiennent ont été gelés. Ils s’en prennent à nos comptes bancaires, à notre argent à l’extérieur du pays. Ils nous empêchent d’importer des médicaments, de la nourriture, des fournitures, des produits industriels.

Ils persécutent notre argent qui est dans les comptes à l’étranger. Après avoir gelé plus de 10 milliards de dollars qui sont à nous, ils viennent nous dire qu’ils vont nous donner 20 millions de dollars pour nous donner de la mauvaise nourriture, des aliments pourris."

"Un scénario qui justifie l'intervention internationale dans notre pays"

Les migrants vénézuéliens : "Dites moi un seul pays dans le monde et dans le tiers-monde qui n’a pas de difficultés. Dites moi un pays qui n’a pas de difficultés à vaincre la pauvreté. Par exemple en Amérique latine, il y a nos voisins colombiens. Mais personne ne va voir la Colombie. 70% de cas de pauvreté, 30% de cas de misère. Les gens quittent la Colombie depuis des années. Plus de 15 millions de Colombiens ont émigré, mais personne ne parle de ça. Pourquoi est-ce qu’ils se concentrent tous sur les problèmes du Venezuela ? Pour expliquer une histoire, un scénario qui justifie l’intervention internationale dans notre pays, qui justifie son agression."

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