Le constructeur français a vu son bénéfice net chuter de 37 % en 2018.
Les résultats de Renault sont en chute libre : des résultats qui marquent la fin de l'ère Carlos Ghosn.
Le constructeur français a dévoilé ses chiffres pour l'an dernier : il affiche un bénéfice net de 3,3 milliards d'euros, en recul de 37 %. Plusieurs explications à cela :
Les ventes, réalisées en majorité à l'étranger, ont diminué de 2,3 %, en raison des devises fragilisées en Argentine, au Brésil, ou en Russie. La contribution de Nissan, détenu à 43 % par la marque au losange, a quasiment baissé de moitié pour atteindre 1,51 milliards d'euros.
Mais Renault doit aussi faire face aux difficultés liées à l'arrestation de son ex-PDG.
Carlos Ghosn est incarcéré au Japon depuis trois mois pour des soupçons de malversations financières. L'ancien dirigeant a revu sa stratégie de défense, mercredi, avec le départ de deux de ses avocats et l'arrivée d'un ténor du barreau japonais.
Le même jour, le conseil d'administration du groupe a décidé de le priver de plusieurs indemnités, liées à une clause de non-concurrence et à une rémunération en actions, sur les trois dernières années. Une perte estimée à près de 30 millions d'euros.
Le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard, est arrivé ce jeudi à Tokyo pour rencontrer l'exécutif de Nissan et tenter de renforcer l'alliance franco-japonaise.
Pour l'année en cours, le groupe hexagonal mise sur la prudence, et dit viser une marge de l'ordre de 6 %.