Athlétisme: le gouvernement sud-africain derrière Caster Semenya

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Le gouvernement sud-africain a apporté vendredi son soutien à "sa" double championne olympique du 800 m Caster Semenya, à la veille d'une audience de la justice sportive sur les règles controversées visant les femmes "hyperandrogènes".

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) doit examiner la semaine prochaine à Lausanne (Suisse) un recours de l'athlète contre le nouveau règlement imposé par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) aux athlètes féminines qui produisent naturellement beaucoup de testostérone.

Il impose à ces femmes de faire baisser avec des médicaments leur taux de testostérone pour participer aux épreuves internationales du 400 m au mile (1.609 m).

Tout comme Semenya, les médaillées d'argent et de bronze du 800 m olympique à Rio, la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kenyane Margaret Wambui, font face à des questions sur leurs taux de testostérone.

La ministre sud-africaine des Sports Tokozile Xasa, qui soutient la plainte déposée par l'athlète, a jugé ce règlement "discriminatoire" et lancé une campagne baptisée #NaturellementSupérieur pour le combattre.

"Ce règlement semble viser spécifiquement Caster Semenya", a déploré vendredi Mme Xasa devant la presse, "il pourrait empêcher le monde de constater la supériorité naturelle de futurs athlètes qui viennent d'Afrique".

"Ce qui est en jeu ici n'est rien moins que le droit de chacun à faire du sport. Le corps des femmes, leur bien-être, leur capacité à gagner leur vie, leur vie privée, leur sentiment d'appartenir au monde est remis en question", a-t-elle ajouté.

"C'est une violation grossière des normes internationales en matière de droits de l'Homme", a insisté la ministre.

Jeudi, Caster Semenya, qui défendra elle-même sa cause à Lausanne, a rappelé par le biais de ses avocats qu'elle se considérait "incontestablement une femme".

Le quotidien britannique The Times a affirmé mercredi que l'IAAF allait plaider devant le TAS que la championne, âgée de 28 ans, était un "mâle biologique".

La Fédération internationale a démenti ces informations, expliquant ne classer "aucun athlète DSD (différences de développement sexuel) comme mâle".

Mais elle a ajouté que "pour préserver l'équité de la compétition féminine, il est nécessaire de demander aux athlètes DSD de réduire leur taux de testostérone".

Tout comme Semenya, les médaillées d'argent et de bronze du 800 m olympique à Rio, la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kenyane Margaret Wambui, font face à des questions sur leur taux de testostérone.

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