Au Venezuela, l'armée empêche l'entrée de l'aide humanitaire et repousse violemment les manifestants. Les heurts ont fait deux morts. L'opposant Juan Guaido avait pourtant demandé que ce samedi soit la date butoir pour l'entrée de l'aide.Nicolas Maduro rompt ses liens diplomatiques avec la Colombie.
Au Venezuela, l'armée fidèle à Nicolas Maduro a repoussé les convois d'aide humanitaire. Aux frontières avec le Brésil et la Colombie, les manifestants qui exigeaient l'entrée de l'aide ont été violemment repoussés, les troubles ont fait deux morts et 300 blessés.
L'opposant Juan Guaido avait fixé la journée d'hier, samedi, comme date butoir pour livrer la précieuse aide humanitaire. Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays, a annoncé sa participation demain lundi au sommet du Groupe de Lima sur la crise au Venezuela. Ce Groupe comprend 14 pays d'Amérique, majoritairement hostiles à Nicolas Maduro, avec la présence annoncée du vice-président des Etats-Unis Mike Pence.
La rupture avec la Colombie
Dans la capitale Caracas, deux marches ont eu lieu, l'une en soutien à l'opposition, l'autre en soutien à Maduro, qui se coupe encore un peu plus de ses voisins :
"J'ai décidé de rompre les relations diplomatiques avec le gouvernement fasciste de Colombie. Tous leurs diplomates doivent quitter le Venezuela dans les 24 heures", a lancé Nicolas Maduro devant une foule de partisans.
"Au Venezuela, il y a des enfants qui meurent de faim !"
Loin du pouvoir de Caracas, les Vénézueliens sont à bout, et les nerfs lâchent, quand ils voient à la frontière les camions d'aide humanitaire rebrousser chemin, ou être incendiés. Un homme s'écrie :
"Maduro dit qu'au Venezuela il n'y a pas d'enfants qui meurent de faim. Si, il y en a ! Pas lui, qui est assis dans son palais de Miraflores alors que nous nous sommes dans les rues travaillant comme des animaux !"
Selon Bogota, au moins 60 militaires vénézueliens désarmés, dont plusieurs officiers, ont déserté hier et demandé l'asile en territoire colombien.
Guaido a appelé les forces armées de son pays à le rejoindre, promettant l'amnestie pour les officiers qui abandonneront Maduro.