Les jeunes peinent à rassembler en France pour le climat

Maniestation, Paris, 1er mars 2019. Capture d'écran
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Par Euronews avec AFP
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Contrairement aux Belges, les jeunes Français peinent à rassembler lors de ces manifestations hebdomadaires pour le climat

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Plusieurs centaines de jeunes ont défilé à Paris vendredi, troisième journée d'une mobilisation pour le climat à l'appel de l'adolescente suédoise Greta Thunberg.

Une centaine de jeunes se sont également rassemblés dans l'après-midi à Nantes, après une dizaine dans la matinée à Strasbourg, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"J'ai bronzé à la Villette, j'ai profité de ce beau temps, mais j'étais inquiète", a commenté dans le rassemblement parisien Saphia, membre du syndicat lycéen Fidl, alors que la France a connu mercredi son après-midi la plus chaude pour un mois de février, avec une moyenne de 21,3°C.

_"Une partie des jeunes est déboussolée et préfère ne rien voir. Moi j'ai peur et je veux ouvrir les yeux à tout le monde pour trouver une solution. On doit agi_r", poursuit Solène, étudiante de 18 ans originaire de Bretagne.

"Macron, ta politique commence à nous chauffer", "D_ans quelles îles cacherez-vous votre argent quand elles seront sous l'eau_"... Brandissant des pancartes en carton, étudiants et lycéens sont partis de la place Saint-Michel sous la pluie, aux cris de "Et un, et deux, et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité".

"Actuellement le gouvernement parle beaucoup sur le climat mais il ne fait pas grand chose", déplore la nouvelle présidente de l'Unef Mélanie Luce.

Arrivés près du jardin du Luxembourg, quelques manifestants ont fait une brève incursion dans un McDonald's pour dénoncer la "malbouffe". Le cortège a ensuite poursuivi son chemin vers la place Denfert-Rochereau où il devait se disperser.

Alors que plusieurs régions, dont l'Ile-de-France, sont en vacances scolaires, le mouvement impulsé par la jeune égérie du climat Greta Thunberg reste pour l'instant timide en France, où l'organisation se concentre sur la "grève mondiale" du 15 mars, toujours à l'appel de la militante de 16 ans.

Lors du premier rassemblement à Paris le 15 février, les jeunes n'étaient que 200. Vendredi dernier, ils étaient un millier derrière l'adolescente suédoise qui avait fait le déplacement.

Greta Thunberg était ce vendredi à Hambourg à la tête d'une marche de milliers de jeunes Allemands, après avoir défilé aussi en Belgique, pays où la mobilisation est particulièrement importante depuis des semaines.

A Nantes, place Royale, ils étaient une centaine de jeunes pour sensibiliser les citoyens à l'urgence climatique. Avec, là aussi, des slogans originaux sur des pancartes colorées, comme "Pas de nature, pas de futur", "Non aux légumes qui voyagent plus que moi", "Nos diplômes tombent à l'eau à cause de la montée des eaux".

"Encore l'année dernière je ne me sentais pas concernée puis je me suis renseignée...au lycée on ne nous en parle pas ou alors très rapidement", déplore Julie, en 1re ES.

"C'est inédit ! D'habitude on pense que les jeunes sont +des je-m'en-foutiste+, qu'on va sécher les cours pour sécher mais nous sommes investis", a déclaré à l'AFP Nina, 16 ans, l'une des trois organisatrices, foulard vert noué au bras. L'action devrait être reconduite le 8 mars dans la ville.

A Strasbourg, ils n'était que dix lycéens rassemblés vendredi matin sous la pluie. "Notre but est de montrer qu'on est déjà là, même si ce n'est pas une grosse manifestation", explique Samuel Cardon, 18 ans, élève au lycée hôtelier Alexandre Dumas à Illkirch-Graffenstaden, au sud de Strasbourg.

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