Kenya: une grève surprise paralyse l'aéroport international de Nairobi

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Des centaines de passagers étaient bloqués mercredi dans l'aéroport international de Nairobi (JKIA), où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des employés à l'origine d'une grève surprise.

Le trafic était quasiment à l'arrêt depuis minuit et les autorités ont semblé complètement prises de court par le mouvement.

Leur réponse, notamment policière, a causé des scènes de grande confusion à l'extérieur des terminaux: la police a lancé des grenades lacrymogènes en direction des grévistes, contraignant des voyageurs, encombrés de leur bagages, à courir pour échapper au gaz.

Plusieurs grévistes et voyageurs ont dû être soignés pour avoir inhalé des gaz ou s'être légèrement blessés dans leur fuite.

"Pourquoi la police a-t-elle recours à des gaz lacrymogènes dans un aéroport?", s'étonnait une voyageuse qui n'a souhaité donner que son prénom, Christine.

A 12H30 (09H30 GMT), la situation est de nouveau calme et un long-courrier de Kenya Airways s'apprêtait à décoller, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Auparavant, une autre voyageuse, Mercy Mwai, avait fait part de son exaspération: "Je suis ici depuis 03H00 du matin et il n'y a ni vol, ni information. Tout juste nous a-t-on dit d'attendre pour plus d'information".

La grève était menée par des membres du Syndicat des travailleurs de l'aviation kényane (KAWU) qui protestent contre un projet d'acquisition de l'aéroport par la société nationale Kenya Airways.

Le secrétaire général du syndicat Moss Ndiema a d'ailleurs été arrêté sur place dans la matinée, les autorités jugeant la grève illégale.

S'exprimant à l'aéroport, le ministre des Transports James Macharia a indiqué que l'Autorité kényane des aéroports (KAA), avec l'aide des forces de sécurité et de Kenya Airways, était en train de remplacer le personnel gréviste.

- "Sabotage" -

Le ministre a assuré que le trafic devait reprendre progressivement, un vol à destination de Londres étant déjà en cours de préparation.

Il a déploré le mouvement de grève, expliquant que des discussions étaient en cours entre ses services et les personnels de l'aéroport depuis plusieurs semaines.

"Ce qu'ils craignent, c'est que la fusion proposée entre Kenya Airways et l'Autorité kényane des aéroports entraîne des pertes d'emplois mais nous leur avons donné l'assurance que cela ne sera pas le cas", a-t-il ajouté.

"Cette grève est illégale. C'est du sabotage (...) et c'est pour cela que des responsables syndicaux ont été arrêtés alors qu'ils incitaient les travailleurs à se mettre en grève", a-t-il poursuivi.

Le PDG de Kenya Airways, Sebastian Mikosz a précisé que 24 vols au départ et deux à l'arrivée étaient affectés par la grève, ajoutant: "nous pensons que la situation va revenir à la normale pendant la journée".

"Nous sommes sur le point de reprendre nos opérations, bien que ce processus soit un peu lent. Nos vols pour Londres, Dubaï et Bombay vont bientôt partir", a-t-il assuré à la presse.

Les deux autres principaux aéroport du pays - Mombasa (sud-est) et Kisumu (ouest) - étaient eux-aussi touchés par le mouvement.

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L'aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi est le premier en terme de trafic en Afrique de l'Est, selon KAA. Plus de 7,6 millions de passagers y ont transité en 2017 ainsi que 313.000 tonnes de marchandises. L'aéroport d'Addis Abeba, porté le dynamisme de la compagnie nationale Ethiopian Airlines, commence toutefois à lui faire de l'ombre.

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