Ligue des champions: Tuchel, le pari européen perdu du PSG

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Recruté pour enfin passer un cap en Ligue des champions, Thomas Tuchel n'a pas fait mieux que son prédécesseur Unai Emery, bloqué comme lui en 8e de finale. Une issue cruelle après les coups d'éclat contre Liverpool en phase de groupe et Manchester United à l'aller.

. Encore une remontada...

Tout avait commencé par des sourires, un baptême réussi, et des cœurs conquis. Mais sept mois après avoir chanté "Happy" de Pharrell Williams lors d'un bizutage arrosé avec ses joueurs pour fêter le premier titre de son mandat (victoire 4-0 au Trophée des champions), la parenthèse enchantée s'est refermée brutalement avec la réussite de la "mission impossible" de "ManU" (0-2 à l'aller, 3-1 au retour) mercredi.

Car Tuchel (45 ans) a signé en mai dernier son contrat de deux ans avec le club champion de France avec une mission claire : faire mieux en C1 que ses prédécesseurs de l'ère qatarie, Carlo Ancelotti, Laurent Blanc (éliminés en quart de finale) et Unai Emery (éliminé deux fois en 8e de finale).

Sous sa houlette, le PSG semblait pourtant promis à un printemps doré après avoir connu un hiver radieux en Europe avec des succès de prestige contre Liverpool (2-1 en poule) et sur la pelouse de Manchester United en 8e de finale aller (2-0). Mais comme Emery face à Barcelone, une "remontada" lui a été fatale...

De quoi mettre fin à sa mission en fin de saison ? Peut-être pas. Les joueurs sont conquis, à commencer par la star Neymar. Et Antero Henrique, directeur sportif incapable de recruter une sentinelle cet hiver, a aussi sa part de responsabilité dans l'échec.

Sans oublier la malédiction des blessures qui l'a privé de "Ney" et Edinson Cavani pour son grand rendez-vous de la saison...

. "Happy management" sans succès

C'est davantage un air de gâchis qui flotte autour du Parc des Princes. Accueilli au départ avec scepticisme par les observateurs en raison de son maigre palmarès (vice-champion d'Allemagne en 2016 et une Coupe d'Allemagne en 2017) et de son inexpérience avec les mégastars, Tuchel avait réussi à se mettre dans la poche l'exigeant vestiaire parisien à la fois grâce à sa personnalité chaleureuse et son style de jeu très offensif.

"C'est un coach qui sait parler. Quand il a une chose à dire, il le dit et il sait le dire. C'est pour ça que cela marche bien et que l'on progresse depuis le début de saison. Il faut que cela continue comme ça", l'avait encensé Marquinhos, avant la victoire contre Liverpool (2-1) en novembre dernier.

Adepte du "happy management", entre jours de vacances supplémentaires et signes d'affection réguliers, l'ancien coach de Dortmund avait aussi démontré qu'il savait aussi manier le bâton quand ses principes n'étaient pas respectés.

L'exemple le plus emblématique ? La "sanction" infligée à Kylian Mbappé et Adrien Rabiot, privés d'une titularisation lors du "clasico" français contre Marseille (2-0), en raison d'un retard manifeste pour la causerie d'avant-match.

Une "décision très difficile" à prendre, certes, mais qui lui a permis de s'affirmer. "L'entraîneur a bien montré que le club était plus important que les individus", avait notamment salué Julian Draxler. Sans pouvoir en récolter les fruits en Europe cette saison.

. Audace à double tranchant

Car contrairement à Unai Emery (2016-2018) et Laurent Blanc (2013-2016), critiqués notamment pour leur manque d'autorité, la source des maux européens de Tuchel ne trouve pas son origine dans sa gestion de l'effectif.

En dépit d'un tirage défavorable en héritant du groupe de la mort avec Liverpool (vice-champion d'Europe sortant), le Naples de Carlo Ancelotti (entraîneur triple vainqueur de la C1), l'Allemand avait réussi à placer le PSG en ballottage favorable pour une qualification en quart de finale grâce à la maîtrise tactique affichée à Old Trafford.

Mieux, son audace tactique, à l'image des repositionnements de Marquinhos et Dani Alves au milieu, avaient été salués par l'Europe du foot.

"Les gens du staff sont très intelligents et savent que plus je suis impliqué dans le jeu, plus je peux augmenter le niveau de l'équipe", savourait d'ailleurs Alves interrogé par l'AFP. Jusqu'au piège réussi d'Ole Gunnar Solskjaer...

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Partie remise ou début d'un long cauchemar ? "Quel que soit le résultat, le soleil continuera de briller les jours d'après, encore et encore, et nous devrons nous lever du lit et aller au travail", avait prophétisé Tuchel pendant cette campagne européenne. C'est désormais un long sommeil qui l'attend avant le début de saison prochaine... Ou pas ?

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