Le casse-tête du rapatriement des familles de djihadistes

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Par Sandrine Delorme avec Reuters
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Les cas de Bouchra et Tatiana, toutes deux Belges et mères de six enfants

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Camp d'Ain Issa tenu par les forces kurdes en Syrie. Ces deux jeunes femmes sont Belges, elles viennent d'Anvers. Déjà rapatriées en Belgique en 2013, elles ont accouché et sont retournées en Syrie un an et demi plus tard. Condamnées à 5 ans de prison par contumace en 2018, un juge belge a ensuite ordonné leur rapatriement avec leurs six enfants. Mais l'Etat belge a fait annulé ce jugement en appel fin février. Aujourd'hui, elles continuent de réclamer leur retour en Belgique.

"J'ai fait une erreur et je dois bien sûr être punie pour ça. Je voudrais, juste au final, mener une vie normale avec mes enfants, et je veux laisser tout cela derrière moi. Je pense qu'on a déjà été assez puni pour nos erreurs en étant dans ce camp. Nous sommes dans cette situation depuis un an et demi et c'est vraiment une torture", explique Bouchra Abouallal

Leurs maris sont morts. Belles-soeurs, elles ont été emprisonnées, puis envoyées dans un camp tenues par les forces kurdes en 2017. Aujourd'hui, elles espèrent au moins que leurs enfants seront rapatriés :

"Ces enfants ne peuvent pas vivre dans cette situation, ils n'ont aucune éducation, rien pour jouer. Ils n'ont rien. Donc s'ils ont une chance d'aller ailleurs, un endroit meilleur avec leur famille, leur grand-mère, ce sera mieux pour eux", explique Tatiana Wielandt.

Dans le camp d'Ain Issa, elles se disent menacées par des femmes de djihadistes parce qu'elles ne portent pas la burqa.

L'Etat belge s'est engagé à rapatrier les enfants de djihadistes de moins de 10 ans, ce qui est le cas des enfants de Tatiana et Bouchra. 

17 femmes belges et leurs 32 enfants se trouveraient à ce jour en Syrie.

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