Sa persévérance aura fini par payer. Avant un nouveau vote des députés britanniques ce soir sur le Brexit, Theresa May a finalement réussi à obtenir des modifications à l'accord de retrait initial lors d'une ultime rencontre avec les dirigeants européens.
Sa persévérance aura fini par payer. Avant un nouveau vote des députés britanniques ce soir sur le Brexit, Theresa May a finalement réussi à obtenir des modifications à l'accord de retrait initial lors d'une ultime rencontre avec les dirigeants européens.
May : "Nous avons obtenu des changements juridiquement contraignants"
Les changements concernent le dispositif très décrié par les "Brexiters" : le fameux "Backstop" , ce "filet de sécurité" destiné à éviter le rétablissement d'une frontière physique entre les deux Irlande.
"Nous avons obtenu des changements juridiquement contraignants, et c'est exactement ce que le Parlement nous a demandé. Le filet de sécurité ne pourra pas être appliqué indéfiniment, de manière permanente, il n'est que temporaire", a expliqué la Première ministre britannique, lors d'une conférence de presse commune avec Jean-Claude Juncker.
Un "backstop temporaire". Voilà qui suffira peut être à convaincre les "Brexiters" qui redoutaient que ce filet de sécurité n'ancre indéfiniment le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'Union européenne.
Désormais, la balle est dans le camp des députés britanniques et Bruxelles ne fera pas d'efforts supplémentaires, a insisté le président de la Commission européenne :
Juncker : "C'est cet accord ou le Brexit pourrait ne pas avoir lieu du tout"
"Soyons clairs sur le choix : c'est cet accord ou le Brexit pourrait ne pas avoir lieu du tout. Face à cette réalité, les députés à la Chambre des communes ont une responsabilité profonde et un choix fondamental à faire", a déclaré Jean-Claude Juncker.
Les députés britanniques seront-ils convaincus par ces modifications apportées à l'accord de Brexit ? Ils se prononcent à nouveau ce soir sur ce texte, qu'ils avaient massivement rejeté en janvier dernier, renforçant ainsi la perspective d'une sortie sans accord, redoutée par les milieux d'affaires.
En cas de nouveau rejet de l'accord ce soir, un nouveau vote aura lieu le lendemain au Parlement à Londres pour approuver ou non ce scénario possible d"un "no deal".