L'AIEA demande à Ryad une "clause de sauvegarde" pour son premier réacteur nucléaire

L'AIEA demande à Ryad une "clause de sauvegarde" pour son premier réacteur nucléaire
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a déclaré vendredi avoir demandé à l'Arabie saoudite de conclure une "clause de sauvegarde" pour garantir que le matériel nucléaire destiné à son premier réacteur atomique ne soit pas détourné à des fins militaires.

Des images prises par satellite du chantier du réacteur, en périphérie de Ryad, ont récemment alimenté le débat à Washington, où l'opposition démocrate critique l'empressement de Donald Trump à approuver des projets nucléaires dans le royaume pétrolier.

Mais le patron de l'agence de l'ONU chargée de surveiller les activités atomiques des Etats, de passage dans la capitale des Etats-Unis, a assuré que le projet n'avait rien de secret, l'Arabie saoudite ayant prévenu l'organisme basé à Vienne dès 2014.

Il a toutefois ajouté que l'AIEA aimerait désormais aller au-delà de l'accord qui la lie à Ryad, prévu pour les pays qui n'importent que de faibles quantités de matériel nucléaire.

"Nous avons proposé à l'Arabie saoudite de l'abroger et de le remplacer par une véritable clause de sauvegarde complète", a dit à des journalistes Yukiya Amano. Cette clause vise à préciser les modalités de coopération avec l'AIEA dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire.

"Ils n'ont pas dit non, ils n'ont pas dit oui, ils y réfléchissent. Nous attendons", a-t-il ajouté. "Pour l'instant, ils n'ont pas le matériel" nucléaire en question, "donc il n'y a aucune violation".

Selon lui, les Saoudiens pourraient commencer à en importer "d'ici la fin de l'année", même s'il a relevé que les projets nucléaires subissaient souvent des retards.

Le secrétaire américain à l'Energie Rick Perry a déclaré la semaine dernière que les Etats-Unis avaient donné leur feu vert à des entreprises américaines pour qu'elles puissent travailler sur six projets nucléaires en Arabie saoudite. Il a assuré que Washington s'engageait à garantir que les Saoudiens ne puissent pas retraiter le combustible usé pour fabriquer des bombes atomiques.

Mais des élus démocrates se sont dits inquiets que l'administration Trump soit en train d'approuver trop vite ces projets d'énergie nucléaire civile, bien que le royaume n'ait pas cherché à passer un accord dit de la Section 123, aux termes duquel un pays s'engage à faire un usage pacifique de la technologie.

Le puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a prévenu par le passé que son pays pourrait chercher à se doter de la bombe si l'Iran parvenait à la développer de son côté.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Russie : Vladimir Poutine reconduit Mikhaïl Michoustine au poste de Premier ministre

Elections européennes : que veulent les électeurs et que promettent les candidats

Benjamin Netanyahu réagit à la menace américaine de suspendre des livraisons d’armes