Les discussions continuent, mais le "No deal" est pour l'heure la seule option par défaut. Depuis le référendum de juin 2016, le Royaume-Uni a perdu 6,6 milliards de livres sterling d'activité économique chaque trimestre selon S&P Global ratings Inc.
Les discussions continuent donc aujourd'hui entre l'opposition travailliste et le gouvernement conservateur britannique pour éviter un Brexit sans accord, même si leurs positions sont toujours aux antipodes.
L'idée de la tenue d'un second référendum, une nouvelle consultation des Britanniques "pour empêcher une sortie sans accord ou avec un mauvais accord", a de nouveau été mise sur la table par les travaillistes, mais là encore, il y a division et cette fois-ci dans le camp travailliste.
Travaillistes et conservateurs semblent en tout cas d'accord pour dire qu'une participation aux élections européennes, et donc un report long du Brexit serait dommageable. Mais le "no deal" reste à ce jour la seule option par défaut.
"Je suis d'accord pour dire qu'organiser des élections parlementaires européennes trois ans après que le pays a voté pour quitter l'UE serait préjudiciable à toute notre politique. Mais ce n'est pas exclu, a expliqué le ministre en charge de la sortie de l'UE Stephen Barclay, soulignant que l'UE doit être consciente que la Chambre a refusé de soutenir toutes les options proposées pour un accord".
Travaillistes et conservateurs sont aussi conscients qu'il va falloir progresser sur une position commune avant le conseil européen mercredi prochain. Dans l'intervalle, les Européens se veulent encourageant.
Ce jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel a rencontré le Premier ministre irlandais Leo Varadkar pour discuter en particulier de l'épineux problème de la frontière entre l'Irlande, membre de l'UE, et la province britannique d'Irlande du Nord. Un des nombreux obstacles à la validation de l'accord négocié de Brexit... Et voici ce qu'elle a dit :
"Nous, les 27, sommes unis et nous voulons faire tout notre possible jusqu'au dernier moment, comme je l'ai dit devant le parlement allemand, pour éviter une sortie désordonnée du Royaume-Uni. Nous ferons de gros efforts dans ce but, mais bien sûr, nous devons le faire ensemble avec les britanniques et la position officielle britannique."
Les milieux économiques britanniques eux sont consternés par le chaos de la situation à Westminster et au 10 Downing Street. Le Royaume-Uni a perdu 6,6 milliards de livres sterling d'activité économique, chaque trimestre, depuis son vote de sortie de l'Union européenne, selon Standard &Poor's Global Ratings Inc., la dernière entreprise à avoir évaluer les dégâts causés depuis juin 2016.