Championnats d'Europe: De Jesus Dos Santos, visage gagnant et ambitieux de la gym française

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De l'or au sol, 48 heures après un rare sacre européen au concours général, plus de l'argent à la poutre : Mélanie De Jesus Dos Santos s'affirme comme le visage ambitieux de la gymastique française, à six mois des Mondiaux-2019 cruciaux dans la course à la qualification olympique, dimanche à Szczecin (Pologne).

A 19 ans, la jeune Martiniquaise est la première gymnaste tricolore de l'histoire triple championne d'Europe (hommes et femmes confondus). Vendredi, elle était devenue la deuxième Française couronnée dans l'exercice le plus complet sur la scène continentale, quatorze ans après Marine Debauve. Dimanche, elle a conservé l'or conquis l'été dernier à Glasgow (avec 13,833 points), non sans y ajouter une heure plus tôt une médaille d'argent à la poutre (13,466).

Le tout après être passée à un doigt d'une opération de son annulaire de la main gauche, blessé mi-janvier lors d'un entraînement aux barres asymétriques, et qui a longtemps menacé sa participation au concours général.

Elle-même s'y perd à l'heure des comptes. Quand, à peine descendue du podium, on lui demande ce que lui inspire le fait d'être la première gymnaste française trois fois médaillée d'or européenne, elle interrompt: "Vous voulez dire double ?". Avant de se reprendre: "Ah oui, triple, c'est vrai !"

"Ca représente beaucoup, tout le travail que j'ai pu faire aux entraînements, tout l'acharnement que j'ai pu y mettre aussi", déclare De Jesus Dos Santos à l'AFP.

"Ca fait du bien au moral, ça me donne envie de travailler encore plus pour aller chercher d'autres médailles", ajoute-t-elle, "fière de rentrer dans l'histoire de la gymnastique française".

- "DJDS" veut une médaille mondiale -

Celle qui, revenue d'une rupture des ligaments croisés d'un genou mi-2015, s'était distinguée dès ses premiers Championnats d'Europe, il y a deux ans, en montant sur la troisième marche du podium du concours général, est désormais à la tête d'une collection de cinq médailles continentales.

Son palmarès, plus que jamais, fait d'elle la figure de proue de la génération 2000 qui redonne des couleurs à la gymnastique féminine tricolore depuis quelques années.

Au total, les Bleues ont raflé cinq médailles sur les agrès polonais : il faut ajouter aux trois récompenses amassées par "DJDS" l'argent remporté par Coline Devillard au saut, et le bronze obtenu par Lorette Charpy, leur cadette d'un an, à la poutre.

Avec l'argent décroché aux arçons par le trentenaire Cyril Tommasone, pilier des Bleus avec le spécialiste des anneaux Samir Aït Saïd, la gymnastique française égale, en quantité, son abondante moisson européenne de 2005. A l'époque toutefois, elle s'était offert trois titres. Ca dépasse en tout cas l'objectif fédéral fixé à quatre médailles (deux côté dames et deux côté messieurs). Prometteur à six mois des Mondiaux-2019, début octobre à Stuttgart (Allemagne), où seront délivrés le gros des sésames pour les JO-2020.

De Jesus Dos Santos, elle, a assurément de la suite dans les idées. Son prochain objectif ? "Une médaille mondiale" dès cet automne, "de n'importe quelle couleur", lance-t-elle sans hésiter. Et "chatouiller Simone Biles", la reine de la gymnastique mondiale, ose celle qui s'entraîne à Saint-Etienne. Jusque-là, ses meilleures performances aux Championnats du monde sont une cinquième place au concours général en 2017, une sixième en 2018, et une sixième place au sol la même année.

La gymnastique française n'est plus montée sur un podium mondial depuis cinq ans, quand Tommasone s'était paré de bronze aux arçons.

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