ATP: le théâtral Fognini triomphe sur la scène de Monte-Carlo

ATP: le théâtral Fognini triomphe sur la scène de Monte-Carlo
Par AFP
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Après avoir éliminé Rafael Nadal, il était logique qu'il lui succède: l'Italien Fabio Fognini, toujours spectaculaire et théâtral, a remporté dimanche sur la terre battue du Masters 1000 de Monte-Carlo le plus beau de ses neuf titres.

"Je suis exténué... C'est normal, c'est la fin d'un tournoi et j'ai remporté mon premier Masters 1000 alors mentalement, là, je suis fatigué... mais vraiment, vraiment heureux! a commenté l'Italien. J'ai gagné un grand tournoi, ce qui a toujours été un but dans ma carrière."

Né il y a 31 ans à San Remo, à une quarantaine de kilomètres de Monaco, Fognini a bouclé sa semaine par une nouvelle représentation aboutie face au Serbe Dusan Lajovic qu'il a battu 6-3, 6-4 en 1h38. Outre Nadal, il s'était auparavant débarrassé du N.3 mondial Alexander Zverev en 8es.

Fabio Fognini, c'est souvent tout ou rien. Et cette semaine, il a tenu ses six matchs à son meilleur niveau, interprétant son tennis avec la plus grande efficacité dans son costume de bad boy: bandana, bouc noir de jais et tatouage.

Il a notamment su canaliser ses coups de colère, qui lui coûtent souvent si cher, pour les transformer en surcroît d'énergie au moment voulu.

Comme en demie contre Nadal lorsque, en difficulté en début de partie, il a piqué un coup de sang contre l'arbitre qui n'a pas voulu remettre un point alors que lui assurait avoir été gêné par sa propre serviette jetée à bas de son banc par le vent. Il n'a pas eu gain de cause, mais a ostensiblement rangé ladite serviette dans la glacière située derrière son banc, puis a continué de maugréer durant quelques points, le temps de recevoir un avertissement... et de retourner le match en sa faveur.

- Endormir pour surprendre -

Durant toute la semaine, Fognini a démontré que lorsqu'il jouait bien, il jouait vraiment très bien.

Fatigué par un parcours difficile, même s'il a bénéficié du forfait du Français Gilles Simon au 2e tour, avec notamment des matchs très indécis face au Russe Andrey Roublev au premier tour et au Croate Borna Coric (13e mondial) en quarts, Fognini a surtout cherché à endormir Lajovic pour le surprendre par des frappes tranchantes.

Il lui a ainsi rongé le cerveau tout le match, ajoutant à 2-2 au second set moult grimaces et gestes de douleur pour bien faire comprendre qu'il souffrait de la cuisse droite. Décontenancé ou pas, Lajovic a perdu sa mise en jeu et Fognini en a rajouté au changement de côté en demandant à ce que le médecin lui soigne le... pied droit déjà copieusement bandé. Puis il s'est fait poser un bandage autour de la cuisse.

Dans la foulée, il a remporté son service et fait le break décisif en profitant d'une volée haute immanquable mais complètement manquée de Lajovic qui s'était pourtant ouvert tout le court.

- Premier Italien depuis 1968 -

Au final, Fognini a ainsi décroché le 9e titre de sa carrière, le premier en Masters 1000.

"Je n'arrive pas à y croire, c'est extraordinaire", a déclaré le lauréat, premier Italien à s'imposer sur la terre battue de Monte-Carlo depuis Nicola Pietrangeli en 1968. Ce dernier était d'ailleurs en tribune pour assister au triomphe de son compatriote qu'il est descendu saluer sur le court à l'issue de la rencontre.

"Bravo Fabio et j'espère avoir la chance de rejouer une finale contre toi", a lancé Lajovic, sur sa faim après avoir lui aussi disputé sa première finale en Masters 1000.

Pour y parvenir, dans un tournoi où étaient engagés tous les hommes forts du tennis mondial à l'exception de Roger Federer, il avait notamment écarté le finaliste du dernier Roland-Garros Dominic Thiem (5e) en 8es et Daniil Medevedev (14e), tombeur du N.1 mondial Novak Djokovic, en demies.

Il était le finaliste de Monte-Carlo le plus mal classé depuis le Marocain Hicham Arazi qui était 53e à l'ATP lorsqu'il a perdu la finale en 2001.

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