NBA: avec Toronto, Pascal Siakam est passé de l'ombre à la lumière

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En l'espace de quelques mois, Pascal Siakam, un longiligne ailier camerounais, est devenu à 25 ans l'une des pièce-maîtresses de Toronto, qui vient d'éliminer Orlando sèchement (4-1) au 1er tour des play-offs NBA.

Après une saison régulière magistrale, où il s’est imposé dans le cinq majeur des Raptors, Siakam a entamé les play-offs sur des bases encore plus élevées: en cinq rencontres, il affiche des moyennes de 22,6 points et 8,4 rebonds par match.

Il a notamment marqué les esprits lors du match N.3, vendredi dernier, avec 30 points, onze rebonds et aucune perte de balle. Ce mardi, il a contribué à la victoire décisive de son équipe (115-96) avec 24 points.

La progression est spectaculaire pour le natif de Douala, qui évoluait en G League, le championnat de développement de la NBA, il y a encore deux ans, et qui n’avait été titularisé que cinq fois lors de l’exercice 2017-18.

"Entre l’année dernière et cette année, c’est le jour et la nuit", résume l’arrière de Toronto Danny Green, admiratif.

"Peu de monde savait qui il était la saison dernière. Cette saison, tout le monde le connaît et pour de bonne raisons", poursuit Green, lui-même stupéfait d’apprendre que le Camerounais ne jouait au basket dans un cadre organisé... que depuis sept ans.

Pour de nombreux observateurs, Siakam fait même figure de favori pour le trophée du joueur ayant le plus progressé cette saison ("Most Improved Player"), décerné fin juin.

- Passé par le séminaire -

"Je n’y pense pas vraiment et je ne sais pas quels sont les critères retenus", tempère l’intéressé auprès de l'AFP.

"Mais pour moi, peu importe. L’essentiel, c'est de continuer à travailler dur et d'aider cette équipe à aller le plus haut possible", assure-t-il.

Auteur d’une ascension fulgurante en NBA, Siakam était pourtant loin d'envisager un tel destin lors de son enfance au Cameroun.

Élevé dans une famille catholique pratiquante, il a connu les rigueurs du séminaire, où il a passé, à contrecœur, une partie de son adolescence.

Siakam n’a découvert le basket qu’aux alentours de 15 ans après avoir caressé l’idée d'une carrière de footballeur.

Repéré en 2011 lors d’un camp d’été, il a alors vu les événements s’accélérer: participation à un programme pour jeunes talents en Afrique du Sud, obtention d’une bourse universitaire pour les Etats-Unis, puis recrutement par l’université de New Mexico State.

À l’été 2014, juste avant sa première année dans le championnat universitaire américain, le jeune homme a appris le décès de son père dans un accident de la route au Cameroun.

- "Une saison incroyable" -

Dans l’attente d’un nouveau visa, il a renoncé à quitter les États-Unis pour ne pas mettre en péril son statut légal et a donc dû manquer les funérailles.

"Je me souviens avoir fait le deuil de mon de père en sachant que je ne pourrais pas rentrer à la maison et être avec ma famille", s’est remémoré Siakam lors d’une récente interview à la radio.

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"C’était la décision la plus difficile de ma vie", a-t-il confié.

Fort de deux saisons prometteuses à New Mexico State, Siakam s’est présenté à la Draft NBA en 2016, où Toronto l’a choisi en 27e position.

Dans une franchise où le manager général, Masai Ujiri, est Nigérian et l'un des pivots, Serge Ibaka, est Congolais, Siakam s’est senti vite intégré malgré un temps de jeu limité à ses débuts.

"C’est mon jeune frère africain", sourit Ibaka, admiratif de l’éclosion au plus haut niveau de son coéquipier cette saison.

Une explosion que Siakam doit en grande partie à Nick Nurse, le coach des Raptors, qui lui a fait confiance en lui donnant des responsabilités grandissantes.

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"Aucun autre joueur n’a progressé autant que ce gamin, aucun joueur n’a eu autant d’impact sur son équipe. Il n’a cessé de s’améliorer, ne serait-ce que ces 20 derniers matches", s'émerveille Nurse.

"Il n’a fait qu’aller de l’avant. Il n’y a eu aucun retour en arrière, aucune incohérence. C’est une saison incroyable", conclut-il.

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