Mobilisation dans plusieurs villes allemandes contre le nationalisme

Manifestants portant le drapeau européen, le 19 mai 2019 à Berlin
Manifestants portant le drapeau européen, le 19 mai 2019 à Berlin Tous droits réservés Omer Messinger
Tous droits réservés Omer Messinger
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche dans plusieurs villes d'Allemagne, dont Berlin et Francfort, contre le nationalisme, à une semaine des élections européennes.

A Berlin, 20.000 manifestants, selon les organisateurs - plusieurs milliers selon la police - ont défilé dans le centre de la capitale, de l'emblématique Alexanderplatz vers la Colonne de la Victoire, dans le parc de Tiergarten.

Les défilés ont également réuni des milliers de pro-Européens à Francfort (14.000 selon la police), Hambourg, Cologne ou encore Munich.

Les manifestations de dimanche s'inscrivaient dans le cadre d'une journée de mobilisation européenne "contre le nationalisme" dans plusieurs pays d'Europe, à l'appel de plus de 250 organisations, dont Attac, Pro Asyl, Campact, et partis.

A Vienne, où la coalition entre conservateurs et extrême droite a connu ce week-end une brutale débâcle, quelque 2.500 personnes ont manifesté selon la police, 6.000 d'après les organisateurs.

Des milliers de manifestants s'étaient déjà rassemblés samedi devant la chancellerie pour réclamer de nouvelles élections face au scandale frappant le FPÖ (extrême droite), dont l'homme fort, Heinz-Christian Strache, a été acculé samedi à la démission de tous ses mandats.

Les élections européennes du 26 mai, susceptibles d'être marquées par une forte abstention et des scores élevés des formations nationalistes, vont décider de "l'orientation future de l'Union européenne", selon le mot d'ordre des organisateurs allemands, appelant à "lutter contre le nationalisme et pour une Europe démocratique, pacifique et unie".

"Je manifeste pour alerter sur le fait que ce que font les gouvernements en Hongrie, en Pologne en République Tchèque ou peut-être plus tard l'Allemagne est très dangereux", a expliqué à l'AFP Marius Schlageter, 27 ans. Pour lui, "nous vivons dans un monde global, avec des problèmes globaux et des réponses globales" que n'apportent pas, dénonce-t-il, les "égoïsmes nationaux".

Renate Foigt, 74 ans, fait elle partie d'un collectif de "Grands-mères contre la droite": "Je suis là parce que je n'ai pas envie de revivre ce qu'un système national-socialiste a déjà provoqué dans ma vie, ça ne doit plus jamais arriver".

"J'espère que de plus en plus de gens vont descendre dans la rue pour dire stop!", ajoute-t-elle.

Dans un pays où les Verts ont le vent en poupe mais où l'extrême droite défend des idées climato-sceptiques, les sympathisants écologistes se sont mobilisés en nombre. Ils arboraient des pancartes "Le climat ne connaît pas de frontières" ou "Les abeilles ne votent pas mais vous, si!'.

Des prises de parole d'artistes, dont l'écrivain allemand Ingo Schulze et le metteur en scène polonais Pawel Lysak, étaient prévues en milieu d'après-midi Porte de Brandebourg.

Les partis nationalistes, qui ont organisé samedi à Milan une grand-messe contre l'immigration, l'islam et "l'oligarchie" de Bruxelles, gâchée toutefois par un scandale touchant leur allié autrichien, espèrent faire du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) la troisième force du Parlement européen.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Géorgie : des milliers toujours dans la rue contre la "loi russe"

JO 2024 : les experts en cybersécurité testent les défenses avant les Jeux olympiques

La Turquie suspend tous ses échanges commerciaux avec Israël en attente d'un cessez-le-feu à Gaza