Européennes 2019 : la participation va-t-elle (encore) baisser ?

Européennes 2019 : la participation va-t-elle (encore) baisser ?
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Par Vincent Coste
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Les élections européennes approchent ! Scrutin après scrutin, la participation n'a cessé de baisser, une problématique que les instituions européennes tentent d'enrayer. Mais quelles ont été les catégories socioprofessionnelles qui se sont le plus rendues aux urnes ?

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Entre le 23 et le 26 mai, les citoyens de l'Union européenne vont voter pour élire 751 députés au Parlement européen. Chaque pays membre est libre de choisir le mode de scrutin ainsi que la date des élections. Mais depuis les premières élections européennes organisées en 1979, la participation n'a cessé de baisser. Notre journaliste Emma Beswick décortique, dans la vidéo ci-dessus, ce phénomène que les institutions européennes tentent d'enrayer.

Montée de l'abstention

Depuis les premières élections européennes, la participation a donc été à chaque fois inférieure à celle de l'élection précédente. Ainsi le taux de participation est passé de 61,99 % en 1979 (où seuls les neuf membres de l'époque ont pris part au scrutin) à 42,31% en 2014.

Pour Euan Healey, rédacteur en chef d'Europe Elects, cette baisse continue s'explique par un facteur générationnel.

"A mesure que la génération de la Seconde Guerre mondiale, celle qui a participé à cette guerre, s'éteint, le vote est de moins en moins perçu comme une obligation" nous explique ce spécialiste des questions européennes.

Le vote obligatoire est-il LA solution à la baisse de la participation ?

Dans les pays où le vote est obligatoire, la Belgique, Chypre, la Grèce et le Luxembourg, le taux de participation aux européennes est plus élevé. En 2014, le taux de participation a ainsi été le plus élevé en Belgique, avec 89,64%, et au Luxembourg (85,55%). A l'inverse, la participation a été la plus faible en République tchèque (18,20%) et en Slovaquie (13,05%), où il n'existe pas d'obligation de vote.

Cette année, un autre pays sera concerné par le vote obligatoire, puisque la Bulgarie s'était prononcée en sa faveur en 2016 pour limiter l'abstentionnisme qui devenait problématique.

Mais le système du vote obligatoire ne peut-être perçu comme la panacée universelle, puisqu'en Grèce l'abstention était de plus de 40% en 2014.

Les grandes tendances du dernier scrutin européen

Selon une étude du Parlement européen, les hommes ont plus voté que les femmes en 2014 avec 45% contre 41%. La participation était plus importante chez les plus de 50 ans, avec 51% des voix, alors que seuls 28% des 18-24 ans s'étaient rendus aux urnes.

Toujours en 2014, ce sont les cadres, les professions intellectuelles supérieures, les travailleurs indépendants et les retraités qui se sont le plus mobilisés (plus de 50%), alors que l’abstention était importante chez les étudiants, les travailleurs manuels et les chômeurs.

Ces tendances vont-elles se confirmer en 2019 ? Pour le savoir, suivez notre couverture spéciale des élections européennes sur notre antenne et sur euronews.com.

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