100 000 personnes ont manifesté mardi à Prague pour réclamer la démission du Premier ministre tchèque, Andrej Babis, soupçonné de fraude aux subventions européennes.
La capitale tchèque n'avait pas connu pareille mobilisation depuis des décennies. Des dizaines de milliers de personnes, plus de 100 000 selon les organisateurs, se sont rassemblées mardi à Prague pour réclamer la démission du Premier ministre et de sa ministre de la Justice.
Depuis deux mois, les protestataires accusent Marie Benesova de freiner les poursuites judiciaires contre Andrej Babis. Le chef du gouvernement est soupçonné d'avoir détourné deux millions d'euros de fonds européens. Il fait également l'objet d'une enquête de l'Union européenne sur un possible conflit d'intérêt entre ses activités politiques et ses affaires.
L'homme milliardaire, c'est la deuxième fortune du pays, rejette ces accusations et dénonce un "complot", "une campagne politique". Selon un projet de rapport d'audit de la Commission européenne, Bruxelles réclamerait à la République tchèque le remboursement de plus de 17 millions d'euros. Les manifestations contre Andrej Babis sont loin d'être terminées.
avec AFP