Demi-finales du Top 14: à Clermont, Laidlaw fait enfin la loi

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C'est son tour: Morgan Parra blessé, le demi de mêlée écossais de Clermont Greig Laidlaw, arrivé en Auvergne en 2017, sera seul aux commandes dimanche face à Lyon pour décrocher une première finale de Top 14 avec l'ASM.

Treize, ça porte malheur? En une décennie, Parra n'avait jamais manqué un match de phase finale avec Clermont, contribuant à la conquête de ses deux premiers titres nationaux (2010 et 2017). Mais depuis ce 13e match couperet, une prestation impeccable face à Toulon (22-16), son compteur est bloqué: après une saison 2017-2018 noire pour le club, non qualifié (9e), "la ronce" regardera la demi-finale face au LOU des tribunes, touché à la cheville gauche lors de la finale du Challenge européen remportée face à La Rochelle (36-16) le 10 mai.

Pas de panique à bord pour autant. "On a la chance d'avoir Greig qui est derrière et qui a montré, à l'image de la finale où il rentre au bout de 20 minutes, qu'il assumait le poste grandement", rassure l'ouvreur Camille Lopez, qui fera donc la paire avec l'Ecossais.

"Derrière". Tout est dit sur la hiérarchie défavorable au capitaine du XV du Chardon (33 ans, 71 sélections), pourtant véritable patron en Ecosse. "Ici, ça l'est aussi", se rattrape Lopez, "même si la résonance de Morgan est très forte. Mais Greig a su prendre sa place et a un énorme impact sur le groupe."

L'intéressé n'est pas dupe. "C'était une décision forte, pour moi, de venir ici parce que j'en comprenais les implications", a-t-il expliqué, dans un entretien à l'AFP, à propos d'une situation qui a pu le frustrer "un petit peu, bien sûr".

- Jouer moins mais "frais" -

Mais le petit gabarit (1,76 m pour 78 kg) n'a "pas peur du défi". Aussi, il n'est plus tout jeune. "J'ai 33 ans maintenant, je n'ai pas besoin de jouer chaque semaine et cela a fait partie de ma réflexion. Si je joue, je suis frais et je peux jouer mon meilleur rugby. Et je pense que c'est certainement ce qu'il se passe cette saison", dit l'ex-N.9 de Gloucester formé à Edimbourg.

Après une première saison compliquée au sein d'un effectif décimé par les blessures - fracture du péroné en ce qui le concerne -, Laidlaw a en effet pris ses aises. "Quand tu viens d'une culture différente, cela prend toujours au moins une saison de s'imprégner. (...) Une fois que tu es plus installé, tu peux te concentrer sur le rugby et cela devient un peu plus facile", estime-t-il.

S'adapter aux particularités du Top 14, pour une star anglo-saxonne, n'est jamais garanti et les exemples d'échecs (Sexton, Savea...) ne manquent pas. Mais l'intégration de Laidlaw "a été facilitée par la façon dont il est arrivé, avec humilité", apprécie le directeur sportif Franck Azéma. "Il a été soldat d'abord, il s'est mis au service du collectif sur la première saison, sans faire de bruit ni se mettre en avant", estime l'entraîneur.

- Pied fiable et oeil vif -

Cette saison, cet excellent buteur a bien aidé l'ASM, comme en finale du Challenge (18 points à 7/7). Mais pas seulement avec le pied. "Il a une vision sur le jeu, l'aspect stratégique, très pointue, ciblée, précise", souligne Lopez.

Si Parra et Laidlaw n'ont "pas le même profil", selon le N.10, leur concurrence a été bénéfique à tous, estime Azéma. "Oui, c'est valable dans les deux sens. Voir l'exigence de l'un rend l'autre en éveil avec l'envie de se surpasser, de montrer l'exemple. Cela les tire vers le haut."

Même blessé, Parra continuera d'ailleurs à jouer un rôle. "C'est bon, même s'il n'est pas sur le terrain, d'avoir dans notre environnement Morgan qui traîne. Il joue son rôle de leader", dit Azéma. "Sa présence, ses mots, son discours représentent beaucoup de choses. Il va nous aider à aller le plus haut possible", abonde Lopez. Jusqu'à un troisième bouclier de Brennus?

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