Au Soudan, la rue refuse de négocier avec la junte après le massacre de lundi qui a fait plus de 100 morts et 300 blessés. Les manifestants demandent le retour du pouvoir aux civils après la destitution d'Omar-el-Béchir par l'armée qui contrôle désormais le pays.
Les leaders du mouvement de contestation au Soudan rejettent l'offre de dialogue que leur avait fait plus tôt dans la journée le chef de la junte militaire au pouvoir
Compte tenu de la situation l'Onu va relocaliser son personnel et Londres va rappeler les employés "non essentiels" de son ambassade à Khartoum.
Depuis lundi la répression a fait plus de 100 morts, et 300 blessés. 40 cadavres ont été repêchés dans le Nil. La journée de lundi a été la plus meurtrière, qualifiée de "massacre" par les habitants de Karthoum, lorsque les manifestants ont été réprimés durant leur sit-in devant le QG de l'armée. Depuis le 6 avril, ils se rassemblaient ici pour réclamer le transfert du pouvoir aux civils.
Depuis le départ du président Omar el-Béchir, destitué par l'armée le 11 avril, le Conseil militaire de transition dirige le Soudan avec le soutien de paramilitaires déployés dans tout le pays ; un pays dont les rues étaient ce mercredi vidées de leurs habitants terrorisés, malgré les fêtes de la la fin du ramadan.