Pour Macron, "l'Europe doit dialoguer avec la Russie"

Le président Emmanuel Macron à Genève le 11 juin 2019
Le président Emmanuel Macron à Genève le 11 juin 2019 Tous droits réservés FABRICE COFFRINI
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"L'Europe doit dialoguer avec la Russie", laquelle doit de son côté "faire des efforts", a affirmé Emmanuel Macron dans une interview mardi soir à la chaîne publique suisse RTS.

"L'Europe, dans cet ordre multilatéral que je défends, a besoin de rebâtir une nouvelle grammaire de confiance et de sécurité avec la Russie et ne doit pas exclusivement passer par l'Otan", a estimé le chef de l'Etat.

"Il y a eu un geste militaire, on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé", a-t-il dit en référence à l'annexion de la Crimée. Pour lui, "sans avancée claire et tangible sur le processus de Minsk" (pour cesser les combats dans l'est de l'Ukraine), "il ne peut y avoir une reformation du G8", qui était redevenu G7 sans la Russie après l'annexion.

"Mais il doit y avoir une discussion stratégique. C'est pour cela que cette semaine j'aurai à nouveau une longue discussion, nourrie, avec Vladimir Poutine, à la fois en tant que président de la France et du G7", a précisé M. Macron.

Vladimir Poutine n'a pas été invité, ni la Russie mentionnée par les présidents français et américain lors des cérémonies du 75e anniversaire du Débarquement de Normandie.

"Nous avons des désaccords mais on travaille ensemble", a assuré M. Macron, citant notamment la coopération pour une solution politique en Syrie. Et "on se tromperait à laisser la Russie se tourner vers la Chine", a-t-il plaidé.

Pour M. Macron, la Russie "est un grand pays, qui a vécu des drames avec nous" et il ne faut "jamais oublier ce qu'ils ont payé" pendant la Seconde guerre mondiale.

Le président Macron a par ailleurs plaidé pour que "les Européens s'équipent européen" pour leurs matériels stratégiques comme l'armement ou les télécoms, dans un souci de "souveraineté européenne".

"Si l'Europe veut exister, on ne peut pas dire qu'on doute de l'engagement des Etats-Unis et ne pas acheter d'équipements européens", a-t-il lancé.

"On doit pouvoir dire à nos concitoyens qu'on sait produire ce dont on a besoin pour fonctionner en autonomie", citant "les télécoms, les câbles sous-marins, la défense, l'information et la manière de se déplacer".

Interrogé par ailleurs sur ses favoris pour les futurs dirigeants de l'UE, il a seulement souhaité que deux hommes et deux femmes accèdent aux quatre postes-clés (présidence du Parlement, de la Commission, du Conseil et représentant diplomatique de l'UE).

Il a aussi assuré, à propos d'une hypothétique candidature d'Angela Merkel, "le voudrait-elle, je la soutiendrais".

Quant à la mort du petit chêne offert à Donald Trump l'an dernier, "j'en enverrai un autre" , a-t-il promis. "Le symbole était de le planter ensemble. Le pauvre n'a pas survécu car il a été soumis à un régime un peu dur", a-t-il souri (l'arbre est mort après avoir été placé en quarantaine) mais "il ne faut pas voir un symbole là où il n'y en a pas".

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