Paris SG: Leonardo, un "homme libre" de retour au bercail

Leonardo directeur sportif du PSG en conférence de presse le 25 juillet 2011
Leonardo directeur sportif du PSG en conférence de presse le 25 juillet 2011 Tous droits réservés FRANCOIS GUILLOT
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"Homme libre" revendiqué, Leonardo a souvent eu la bougeotte dans sa carrière de joueur puis de dirigeant mais son image reste fortement associée au lancement du projet qatari du PSG qu'il est désormais chargé de relancer.

La nomination en tant que directeur sportif de l'ancien arrière gauche et milieu de terrain (49 ans) est une bénédiction pour les supporters parisiens, lassés des déboires répétées du club de la capitale malgré les millions déversés par Doha depuis le rachat effectué en 2011. Car "Leo", c'est avant tout l'homme qui a façonné l'équipe parisienne durant les deux premières années de l'ère qatarie, transformant en machine de guerre une formation moribonde et luttant pour son maintien en Ligue 1.

Ibrahimovic, Thiago Silva, Thiago Motta, Maxwell, Alex, Beckham, Lavezzi, Marquinhos, Cavani... Autant de noms ronflants que le Brésilien, bombardé directeur sportif par QSI (Qatar Sport Investments), est parvenu à attirer à Paris en usant de son précieux carnet d'adresses mais aussi du carnet de chèques mis à sa disposition par le Qatar. Le transfert de Marco Verratti, jeune joueur totalement inconnu évoluant en Serie B italienne à Pescara, a également beaucoup fait pour sa légende de recruteur au nez fin.

A l'heure où Paris envisage un sérieux ravalement de son effectif, l'expertise et l'entregent de Leo ne seront pas du luxe. Le Brésilien, dont le nom a régulièrement circulé pour un retour à chaque soubresaut vécu par le club, sera également attendu pour pallier le manque d'autorité constaté ces dernières saisons au sommet du PSG.

- Communication intempestive -

L'histoire d'amour entre Leonardo et Paris a débuté bien avant l'entrée en scène du richissime émirat gazier du Golfe Persique. Le natif de Niteroi dans l'Etat de Rio, révélé à 17 ans à Flamengo puis à Sao Paulo, débarque une première fois dans la capitale en 1996 avec le costume de champion du monde (1994) après une expérience espagnole (Valence) et japonaise (Kashima Antlers). Le Brésilien ne reste qu'une saison sous le maillot parisien mais cela ne l'empêche pas de devenir l'un des chouchous du Parc des Princes et d'y laisser une trace.

Elégant balle au pied et doté d'une technique au-dessus du lot, il fait merveille dans l'entre-jeu aux côtés de son compatriote Rai. Mais comme un condensé de sa carrière, il ne tiendra qu'un an avant de céder aux sirènes du grand AC Milan de Silvio Berlusconi où il termine son parcours de joueur avant d'y entamer sa reconversion de dirigeant à partir de 2003, entrecoupée par des essais infructueux sur le banc du club lombard (2009-2010) puis de son rival honni, l'Inter (2010-2011).

Ce polyglotte toujours tiré à quatre épingles, marié à une journaliste de la télévision italienne, ne considère pas qu'être dirigeant rime avec discrétion et travail de l'ombre, n'hésitant pas à claquer la porte s'il sent son pouvoir s'éroder, quel qu'en soit le prix pour sa réputation. Les fans de l'AC Milan lui ont ainsi longtemps voulu d'avoir trahi leur club de coeur au profit des Nerazzurri.

Revenu à Paris en 2011 pour être la tête de pont du projet qatari, "Leo" a aussi tout envoyé valser au bout de deux ans après avoir été suspendu neuf mois ferme pour avoir bousculé un arbitre dans les couloirs du Parc, dernier épisode d'une longue série de frasques, la plupart du temps verbales, qui ont fini par agacer le football français. En deux ans, Leonardo, dont le coeur était resté en Italie, son pays d'adoption, n'a cessé de piquer au vif, que ce soit les autres clubs de L1 et leur façon de travailler, les arbitres, ou les instances nationales.

- Retour aux sources manqué -

Leonardo, comme les nouveaux propriétaires qataris du PSG obnubilés par la quête rapide de la Ligue des champions, voulait aller trop vite et avec sa communication intempestive dans un club refermé sur lui-même, il a durement payé son envie de bousculer les habitudes du paysage footballistique français.

La suite sera plus compliquée pour le Brésilien. En septembre 2017, le voilà en Turquie pour entraîner Antalyaspor, attiré par les rêves de grandeur de son richissime patron, Ali Safak Oztürk. Avec Samuel Eto'o, Samir Nasri et Jérémy Ménez, le club pense pouvoir jouer les premiers rôles mais le projet est un échec et Leo quitte le navire au bout de quatre semaines.

Comme un retour aux sources, il retrouve l'AC Milan en juillet 2018 avec une casquette de directeur sportif. Mais là aussi, l'aventure tourne court et il finit par démissionner au bout d'un an après l'échec du club lombard à se qualifier pour la Ligue des champions. Il a désormais les mains libres pour plonger dans une 3e aventure parisienne.

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