L'incendie de Notre-Dame au cœur d'un scandale sanitaire

L'incendie de Notre-Dame au cœur d'un scandale sanitaire
Par Malia Coutand
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Le plomb présent dans divers endroits de la cathédrale qui a pris feu en avril dernier, s'est dispersé dans l'air. Bien que l'Agence Régionale de Santé ait annoncé que le taux était sans risque, Médiapart révèle qu'il serait 400 à 700 fois plus élevé de le seuil autorisé.

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Le sinistre de Notre Dame de Paris aurait-il déclenché un incident sanitaire ? C'est du moins ce que révèlent les journalistes de Médiapart.

Le 15 avril dernier, la cathédrale était ravagée par les flammes, ce qui a libéré une quantité importante de plomb se trouvant dans la toiture, la flèche ainsi que les vitraux. Même si l'Agence Régionale de Santé Ile de France a annoncé qu'une enquête environnementale avait été menée, cette dernière n'a pas fait état d'un taux alarmant. Le 9 mai dernier, l'ARS avait alors expliqué qu'il n'y avait "pas de risques liés à l'absorption de plomb lors de l'inhalation de l'air extérieur".

Cependant, Mediapart a révélé que la quantité de plomb présente serait 400 à 700 fois supérieure au seuil autorisé. Les journalistes accusent donc l'Agence d'avoir voulu dissimuler les chiffres pour ne pas alerter la population. L'ARS n'a pas répondu directement à ces accusations, elle assure simplement avoir communiqué en toute "transparence" depuis le 15 avril dernier. L'agence continue d'appeler les riverains à des mesures de précaution comme se laver les mains régulièrement ou bien utiliser une serpillière humide au lieu d'un balai pour nettoyer. Les enfants en bas âge et les femmes enceintes sont invités à ne pas se rendre à proximité de la cathédrale.

Capture d'écran, communiqué de l'ARS

L'Agence Régionale de Santé s'est voulue rassurante en annonçant qu'il n'y avait "pas de risques liés à l'absorption de plomb lors de l'inhalation". Pourtant, en juin dernier, un enfant était diagnostiqué avec un taux trop important de plomb dans le sang. L'ARS avait alors rappelé les règles d'hygiène et précisé que les facteurs d'exposition au plomb avaient tout de même très largement disparu avant d'ajouter qu'une enquête environnementale serait menée pour "identifier les lieux de vie de cet enfant".

Bien que l'agence se veuille rassurante, un contact persistant avec le plomb peut provoquer différents troubles de l'organisme. L'accès à la cathédrale et aux lieux à proximité sont toujours interdits au public.

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