Incendie de Notre-Dame : la piste criminelle écartée par la justice

L'hypothèse d'une piste criminelle de l'incendie, qui a partiellement détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier, a été écartée ce mercredi par la justice française. L'enquête préliminaire du parquet de Paris a en effet conclu qu'"aucun élément" n'accrédite une origine criminelle.
Le parquet a précisé que d'autres pistes sont envisagées, dont une cigarette mal éteinte ou un dysfonctionnement électrique.
Une dizaine de personnes ont pu être entendues durant ces premières semaines d'enquête. Des ouvriers, des représentants de la cathédrale mais également des responsables et employés de la société Elytis, chargé de la sécurité incendie de l'édifice depuis 2014. Des auditions durant lesquels certains salariés auraient dénoncé des failles dans le dispositif de sécurité.
Cependant, l'intervention des secours aurait été considérablement retardée en raison d'une mauvaise interprétation ou transmission du signal au moment du déclenchement de la première alarme incendie.
Des investigations plus approfondies justifiant notamment un important travail d'expertise vont désormais devoir être menées, sous la conduite de trois magistrats instructeurs. Elles se dérouleront dans le cadre d'une information judiciaire ouverte mercredi pour "dégradations involontaires par incendie par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, intervenues dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel".