Nouvelle tentative de sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien

Nouvelle tentative de sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien
Par Guillaume Petit
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Les signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien se sont réunis dimanche à Vienne pour tenter une nouvelle fois de sauver ce texte mis à mal par le retrait américain et les violations iraniennes, sur fond de tensions dans le Golfe.

Au milieu des tensions diplomatiques dans le détroit d'Ormuz, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie se sont réunis à Vienne, en Autriche, pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.

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Les cinq pays signataires restants et l'Iran se sont retrouvés dans la capitale autrichienne ce dimanche, où l'accord avait été signé il y a 4 ans, alors que depuis plusieurs semaines, Téhéran s'est affranchi de certains de ses engagements.

Les Iraniens jugent en effet les efforts des Européens pour contourner les sanctions américaines insuffisants, depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord en 2018.

Selon le représentant chinois, les pourparlers se seraient déroulés dans une "bonne ambiance", mais s'ils ont été émaillés de "tensions".

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ali Rabiei a notamment pointé du doigt des "obstacles" concernant les exportations de pétrole iranien. Il a fait clairement référence à l'arraisonnement, début juillet, d'un pétrolier iranien par les autorités britanniques, au large de Gibraltar.

"Les Américains et les Britanniques veulent déployer des forces navales dans le Golfe Persique. Une initiative de ce type est une provocation, un message hostile, qui ne ferait qu'exacerber les tensions", a déclaré le représentant iranien, Ali Rabiei. 

"Ne pas aggraver les tensions"

Le ministère de la Défense britannique avait en effet annoncé jeudi que la Royal Navy escorterait désormais les navires civils battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz

Lundi, l'ex-chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt, écarté par Boris Johnson, avait émis l'idée de déployer une mission européenne de protection dans le Golfe.

Une initiative totalement rejetée par le président iranien Hassan Rohani, qui n'a pas non plus été vue d'un très bon œil par la France. "Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions", a assuré la ministre française des Armées, Florence Parly.

L'Iran a commencé début juillet à dépasser le plafond autorisé de ses stocks d'uranium faiblement enrichi ainsi que le taux toléré d'enrichissement. Mais Téhéran a toujours assuré que son programme nucléaire était strictement pacifique.

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