Législatives au Portugal : le socialiste Antonio Costa part favori

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Par euronews avec AFP
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Porté au pouvoir en 2015 grâce à une alliance avec l'extrême gauche, le socialiste Antonio Costa part favori des législatives de dimanche au Portugal avec à son actif le redressement de l'économie après des années d'austérité.

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Porté au pouvoir grâce à une alliance avec l'extrême gauche, le socialiste Antonio Costa part favori des législatives de dimanche au Portugal avec à son actif le redressement de l'économie après des années d'austérité.

La reconduction au pouvoir de l'ancien maire de Lisbonne confirmerait que le pays reste l'un des rares d'Europe où les socialistes ont le vent en poupe et où l'extrême droite ne perce pas.

Selon les derniers sondages publiés vendredi, Antonio Costa, 58 ans, est crédité de 36 à 39% des intentions de vote contre 25 à 30% pour son principal adversaire, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit) de l'ancien maire de Porto (nord), Rui Rio.

S'il se confirmait, un tel résultat renforcerait sensiblement les socialistes au sein du nouveau Parlement de 230 sièges mais sans leur offrir la majorité absolue. Ce qui obligera M. Costa à chercher des appuis parmi les autres formations de gauche.

Après les années de coupes budgétaires sévères qui ont suivi le sauvetage financier du pays par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en 2011, l'ex-maillon faible de la zone euro se porte beaucoup mieux.

Forte croissance, déficit en baisse

La croissance est au plus haut depuis le début des années 2000 (3,5% en 2017 et 2,4% en 2018), le chômage est revenu à son niveau d'avant-crise et le déficit public devrait être ramené à 0,2% cette année.

La recette du socialiste - accélérer la levée des mesures de rigueur imposées par les bailleurs de fonds du Portugal tout en profitant de la conjoncture favorable pour continuer à réduire le déficit - a été son meilleur argument électoral.

"Avec moi, les Portugais savent qu'il n'y aura ni radicalismes ni retours en arrière", a déclaré M. Costa vendredi, aux côtés de son populaire ministre des Finances, le président de l'Eurogroupe Mario Centeno.

Rui Rio a déjà semblé accepter sa défaite. "Ce serait agréable de pouvoir dire que je suis presque sûr de gagner, mais ce n'est pas le cas", a reconnu vendredi le chef de l'opposition de droite.

Le chef du PSD a toutefois réussi ces dernières semaines à réduire l'écart le séparant d'Antonio Costa dans les sondages. Il a notamment centré ses attaques sur une rocambolesque affaire liée au vol de matériel de guerre d'une caserne de l'armée, dans laquelle a été impliqué l'ancien ministre de la Défense du socialiste.

Faux-pas

Costa a par ailleurs fait un faux-pas en toute fin de campagne en se mettant en colère vendredi contre un électeur mettant en cause sa gestion des feux de forêts meurtriers de l'été 2017, qui ont été de son propre aveu le moment le plus difficile de son mandat. Des images devenues virales au Portugal.

Grâce à son bon bilan économique, le Premier ministre sortant a aussi mis à mal ses alliés du Bloc de Gauche (extrême gauche) et du Parti communiste qui devraient ensemble récolter environ 17% des voix, soit un score légèrement inférieur à celui de 2015.

Probable surprise du scrutin, le petit parti animaliste PAN fondé par un philosophe bouddhiste pourrait, lui, confirmer sa percée avec 3 à 4% des voix et compter dans le rapport de forces au sein du nouveau Parlement.

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