L'armée turque a débuté son offensive en lançant des frappes aériennes et de tirs d'artillerie dans le nord de la Syrie
Elle était annoncée depuis des jours. L'offensive turque dans le nord de la Syrie a commencé. Les chasseurs turcs ont frappé la ville de Ras al-Aïn et les tirs d'artillerie ont visé des villages de la région de Tal Abyad, une centaine de kilomètres plus à l'ouest. La Turquie entend chasser les miliciens kurdes des zones proches de sa frontière. Le président Recep Tayyip Erdogan s'est même fendu d'un tweet.
« Les forces armées turques et l'Armée nationale syrienne ont débuté l'opération « Source de paix » dans le nord de la Syrie contre les terroristes des YPG et de Daech. Notre mission est de prévenir la création d'un couloir de terreur à notre frontière sud et de ramener la paix dans la région. »
Les YPG, ce sont ces combattants kurdes qui ont contribué à la défaite militaire de l'État islamique en Syrie, mais Ankara les considère comme des terroristes et ne veut pas d'un territoire autonome kurde à ses portes.
Lâchés par les Américains qui ont évacué la zone, ces miliciens en appellent aujourd'hui à la communauté internationale.
« Le monde connaît les raisons de l'attaque dans le nord-est de la Syrie, a déclaré Ahmad Mousa, porte-parole des Forces démocratiques syriennes, conduites par les Kurdes. Nous appelons donc les organisations des droits de l'Homme, les pays démocratiques, l'Union européenne et les Nations Unies à prendre position contre cette attaque de la Turquie. Tous ceux qui ne prendront pas des actions seront considérés comme des soutiens de cette offensive. »
Comme le redoutaient les Nations Unies, les civils ont commencé à fuir. La portion de territoire dominée par les milices kurdes est devenue une administration autonome de facto, ce que le régime syrien voit lui aussi d'un mauvais œil.