Les défis des accords commerciaux post-Brexit

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Par Sasha Vakulina
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La nouvelle pièce de 50 pence qui marque le Brexit en ce 31 janvier est "paix, prospérité et amitié avec toutes les nations". Une inscription bien optimiste.

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Une nouvelle pièce de 50 pence pour marquer le Brexit : "paix, prospérité et amitié avec toutes les nations"... Cette inscription semble bien optimiste alors qu'il ne reste que 11 mois au Royaume-Uni pour conclure les accords commerciaux qui doivent garantir sa prospérité future.

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"À partir du 1er février, la plupart des citoyens britanniques ne remarqueront aucun changement, car la période de transition garantit la poursuite des accords actuels avec l'Union européenne. La valeur future de cette pièce dépendra des accords commerciaux qui seront mis en place d'ici la fin de la période de transition. Londres devra négocier deux accords majeurs en même temps : avec l'Union européenne et les États-Unis, ainsi que de nombreux autres accords plus modestes" nous explique Sasha Vakulina du service économique d'euronews.

L'Union européenne est le premier partenaire commercial du Royaume-Uni. En 2018, les échanges entre l'UE et le royaume-uni, c'était 45 % d'exportations et 53 % d'importations.

euronews

Jusqu'à la fin de 2020, le Royaume-Uni fait toujours partie du marché unique de l'UE qui garantit la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Mais quid de la suite ?

Pour Michel Barnier, négociateur européen en chef du Brexit, "cette négociation n'est pas habituelle car, à la fin de cette année, le Royaume-Uni quitte le marché unique - c'est son choix - et quitte l'union douanière, et si nous n'avons pas d'accord, le statu quo ne sera pas respecté. Nous devons faire face au risque d'un précipice, en particulier pour le commerce".

La prochaine échéance pour le Royaume-Uni et l'UE, ce sera le 1er juillet.

Dans les cinq prochains mois, les deux parties doivent s'entendre sur les droits de pêche et les réglementations.

D'ici là, le Royaume-Uni devra également décider s'il souhaite demander une prolongation de la période de transition. Et puis il y a l'accord commercial avec les États-Unis.

Donald Trump a qualifié Boris Johnson d'ami et l'a soutenu. Après les élections de décembre, le président américain a twitté : 

"Les États-unis et le Royaume-Uni sont libres de conclure un nouvel accord commercial massif après le Brexit. Cet accord a le potentiel d'être bien plus important et lucratif que tout autre accord qui pourrait être conclu avec l'UE".

Londres et Washington sont cependant en désaccord sur les questions de la taxe numérique contre les géants technologiques américains et les normes britanniques de sécurité alimentaire. Mais l'administration américaine insiste sur le fait que cet accord est une priorité absolue.

"Le Royaume-Uni est notre relation la plus importante. C'est une relation très stratégique... du point de vue américain, nous sommes prêts à y consacrer beaucoup de ressources. Je pense que le Royaume-Uni et les États-Unis ont des économies très similaires, avec une forte concentration sur les services. Et je pense que ce sera une relation très importante..." expliquait Steven Mnuchin, Secrétaire américain au Trésor. 

Conclusion de notre journaliste du service économique, "bien qu'il soit possible de négocier deux accords commerciaux, il semble impossible de les conclure en moins d'un an. Si le Royaume-Uni ne demande pas de prolongation d'ici le 1er juillet et qu'aucun accord n'est conclu d'ici la fin 2020, tous les échanges commerciaux se feront alors selon les termes de l'Organisation mondiale du commerce. Ce qui signifie que de nouveaux tarifs douaniers rendront la plupart des biens importés plus chers pour les consommateurs britanniques."

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