Coronavirus : l'OMS s'inquiète de la pénurie de masques de protection.
À Shanghai, finis les embouteillages, les trottoirs bondés et les hommes d'affaires pressés fonçant au travail. La plus grande ville de Chine est déserte depuis une dizaine de jour. L'épidémie mortelle de coronavirus a paralysé une grande partie de la Chine.
À Hong Kong, ils sont plusieurs dizaines à avoir rendu hommage au docteur Li Wenliang, l'un des premiers à avoir tenté d'alerter ses confrère sur la dangerosité du virus. Le lanceur d'alerte est décédé le 7 février, infecté par l'épidémie.
Face à l'ampleur de la crise sanitaire, la Chine se retrouve en pénurie d'équipements de protection individuelle, notamment de masques alors que de 31 161 personnes ont été contaminés dans le pays, 636 sont décédées.
"Le monde fait face à de graves perturbations sur le marché des équipements de protection. La demande est 200 fois plus élevée que la normale et les prix sont jusqu'à 20 fois plus élevés" constate Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. "Cette situation a été exacerbée par une utilisation inappropriée et généralisée de ces équipements. En conséquence, il y a maintenant des stocks épuisés et des arriérés de quatre à six mois" s'inquiète-t-il.
Au Japon, près de 4 000 personnes ont été mises en quarantaine sur un navire de croisière au large de Yokohama. D'après le dernier bilan, fourni vendredi soir par les autorités, 61 personnes à bord ont été contaminées. Le confinement pourrait se poursuivre jusqu'au 19 février.
Une autre croisière a été immobilisée ce vendredi dans le New Jersey aux Etats-Unis. 27 ressortissants chinois présents à bord ont été dépistés, 4 d'entre eux sont sous observation dans un hôpital américain.