En Pologne, le président nationaliste se fend d'un plaidoyer proeuropéen

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Par Euronews
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L'interview d'Andrzej Duda à la télévision polonaise a de quoi surprendre. Il y vante les mérites d'une Union européenne avec laquelle il a souvent maille à partir. Mais après le Brexit, le changement de ton n'est pas anodin.

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Andrzej Duda en Européen convaincu. La scène, insolite, ne pouvait pas passer inaperçue. Après des années de bisbilles avec Bruxelles sur les entorses à l'État de droit, la politique migratoire et le climat, le très nationaliste président polonais s'est fendu d'un plaidoyer pro-européen à la télévision.

J'exclus catégoriquement un Polexit. Je souhaite que la Pologne reste dans l'Union européenne et continue à profiter de ce que lui apporte son appartenance à l'UE. Et je ne parle pas seulement des gains financiers, mais aussi des bénéfices qui sont communs à tous comme la liberté, la liberté de mouvement, les frontières ouvertes, la possibilité de voyager, le sentiment de liberté.
Andrzej Duda
Président polonais

Une place à prendre

Il faut dire que le Brexit est passé par là. Et la Pologne se verrait bien dans le top trois des pays les plus influents de l'Union, avec l'Allemagne et la France.

La visite d'Emmanuel Macron à Varsovie la semaine dernière n'était d'ailleurs pas anodine. Le président français espère faire de la Pologne un allié malgré les tensions passées. Un sommet franco-germano-polonais est même annoncé pour les prochains mois. À eux trois, ces pays représentent 42% des 450 millions d'Européens.

Des intérêts à défendre

Pour autant, les sujets qui fâchent demeurent, en particulier la question du budget européen sur la période 2021-2027. Brexit oblige, la Commission propose de le raboter, d'autant que les contributeurs nets comme l'Allemagne n'ont pas l'intention de mettre davantage au pot commun. Mais la Pologne, grand bénéficiaire des fonds de cohésion, n'entend pas les voir diminuer. Entre 2014 et cette année, elle a perçu au titre de ces fonds quelque 86 milliards d'euros. De quoi édulcorer la plus eurosceptique des postures.

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