Coronavirus : l'Italie recense plus de 100 cas, onze villes en quarantaine

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Par Euronews
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Pour le président de Lombardie, "il faut des contrôles accrus aux frontières".

De 3 cas recensés jeudi, l'Italie est passée à 132 cas testés positifs au nouveau coronavirus ce dimanche, dont 88 en Lombardie et 24 en Vénétie, annonce l'agence de presse italienne ANSA ce dimanche.

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Les 52 000 habitants de 11 villes dans le Nord de l'Italie se sont réveillés dimanche en quarantaine, avec interdiction d'entrer et sortir de leur zone, après une brusque multiplication des cas de nouveau coronavirus et les deux premiers décès d'Européens sur le continent.

Le gouvernement a adopté samedi soir un décret-loi très strict qui met à l'isolement 11 villes, 10 en Lombardie (région de Milan, nord-ouest) et 1 près de Padoue en Vénétie (région de Venise, nord-est). Et toutes les écoles sont fermées en Lombardie, rapporte ANSA.

"Ni l'entrée ni la sortie ne sera autorisée sauf dérogation particulière", a annoncé le Premier ministre Giuseppe Conte.

Le principal foyer de ce qui pourrait être une épidémie autochtone de Covid-19 en Europe, inédite à cette échelle, se trouve autour de Codogno, une localité de 15 000 habitants située à 60 km au sud-est de Milan.

"Contrôles accrus aux frontières"

Samedi soir, le chef de la protection civile Angelo Borelli avait annoncé 76 cas nouveaux cas autochtones, dont les deux décès, venus s'ajouter à trois patients soignés à Rome (dont un guéri) qui avaient, eux, contracté ce virus de pneumonie virale hors d'Italie.

Mais dimanche, le président de la région Lombardie, Attilio Fontana, membre de la Ligue (extrême droite), a évoqué des chiffres supérieurs, avec "plus de 100 cas" dans le pays dont 89 en Lombardie, réclamant "des contrôles accrus aux frontières".

Le patient 1 pour la Lombardie est un homme de 38 ans, Mattia, cadre de la multinationale américaine Unilever qui a un site important près de Codogno, à Castelpusterlengo, où 120 des salariés sur 160 ont été testés.

Sa maladie est un mystère car il est exclu qu'il ait été contaminé par l'un de ses amis revenu de Chine en janvier. "Sur la base des tests effectués, (l'ami) n'a pas développé les anticorps", a indiqué le ministre adjoint de la Santé, Pierpaolo Sileri.

Très sportif, le patient 1 a participé à plusieurs marathons début février. Involontairement, il a contaminé sa femme enceinte de 8 mois, un ami avec lequel il jouait au foot et trois habitués d'un bar local.

Les autres cas du foyer sont des médecins, des aide-soignants, et des patients de l'hôpital de Codogno qui ont infecté leur entourage.

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