Le procès du vol MH17 s'ouvre enfin à La Haye, aux Pays-Bas, ce lundi. 298 personnes avaient perdu la vie. Les proches des victimes attendent que la vérité soit faite sur la responsabilité de la Russie.
Cela fait presque six ans qu'ils attendent ce moment. Les proches des victimes du vol MH17, aux Pays-Bas, ont les yeux tournés vers la Russie à la veille de l'ouverture du procès. Tout près de l'ambassade russe, à La Haye, ils ont organisé un happening silencieux avec 298 chaises blanches disposées en rangs, comme dans un avion. 298 comme le nombre de victimes de l'explosion en vol de cet avion qui devait assurer la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur. Leurs proches dénoncent le manque de coopération de Moscou.
"La meilleure chose qui pourrait nous arriver, ce serait que la Russie admette qu'elle est derrière tout ça, confie Silene Fredriksz, qui a perdu son fils dans la catastrophe. Peut-être qu'ils n'ont pas donné l'ordre de tirer. Mais ils ont fourni le missile, ils l'ont vraiment fait."
Le 17 juillet 2014, l'appareil s'écrase dans l'est de l'Ukraine, aux mains des séparatistes pro-russes. Moscou continue aujourd'hui de nier toute implication. Quatre suspects seront jugés à partir de ce lundi, par contumace. Trois Russes et un Ukrainien.
En mai 2018, les enquêteurs ont conclu que l'appareil a été abattu par un missile Buk transporté par une brigade russe anti-aérienne, comme l'attestent ces images fournies par l'accusation.