Le service de santé publique de la capitale britannique n'hésite pas à parler de "tsunami continu" : les hôpitaux de Londres commencent à être submergés par des malades gravement atteints par le Covid-19. Et ces établissements manquent cruellement de respirateurs et de masques.
Les médecins, les soignants, les chefs de service et les responsables des hôpitaux publics de Londres sont sur le pont, et ce 26 mars, ils ont tous entendu le même bruit sourd et affolant... celui de la vague de Covid-19 qui s'apprête à inonder, et sans aucun doute à submerger leurs établissements peu ou pas préparés à l'encaisser. Les autorités savent pourtant que depuis son entrée au Royaume-Uni, la pandémie cible particulièrement la capitale où elle se faufile de plus en plus vite.
Les services de santé britanniques ont eu beau renforcer leur capacité d'accueil dans les unités de soins intensifs, ils manquent de matériel essentiel – comme d'ailleurs leurs voisins français, italiens et espagnols – principalement de respirateurs, d'équipements de protection et de tests de dépistage. Le secrétaire d'Etat à la Santé, Edward Argar, a reconnu par exemple que le pays ne disposait actuellement que d'environ 8 000 respirateurs.
Un "tsunami" de cas graves
Dans le même temps, l'un des chefs du service public de santé, Chris Hopson, a semé l'effroi ce jeudi en annonçant la vague du nouveau coronavirus sur Londres, plus qu'une déferlante même...
Le bilan officiel qui est tombé jeudi soir le confirme : le Royaume-Uni a perdu 115 de ses citoyens en une journée, ce qui porte le nombre total de décès à 578. Les Britanniques contaminés sont par conséquent beaucoup plus nombreux, exactement 11 658, selon le dernier décompte des autorités sanitaires ; cela fait plus de 2 000 infections supplémentaires en 24 heures.
La propagation du fléau est telle à Londres qu'elle fait subir une autre épreuve à une majorité d'hôpitaux publics : les membres de leur personnel soignant, directement confrontés au Covid-19, sont petit à petit obligés d'être mis en quarantaine ; de source médicale, il peut y avoir parfois jusqu'à 30 ou 40% de soignants obligés de s'arrêter dans un seul établissement.