Ursula von der Leyen a présenté des excuses à l'Italie de la part de l'UE pour son manque de réactivité. Les appels à un plan Marshall européen se multiplient.
Au Parlement européen, des applaudissements nourris ont salué le mea-culpa de la présidente de la Commission européenne. Ursula von der Leyen a présenté ces excuses à l'Italie pour le manque de réactivité de l'Union face aux ravages du coronavirus dans le pays les premières semaines.
Mais pour l'eurodéputé centriste Guy Verhofstadt, président de l''ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe) il est temps d'aller beaucoup plus loin et de financer massivement la relance.
Un plan Marshall européen
« Je pense qu'elle a eu raison d'évoquer le dévouement des infirmières et des médecins, mais nous, les responsables politiques, est-ce que nous remplissons notre mission ? s'est-il interrogé_. Je n'en suis pas si sûr, parce que cela fait déjà des semaines que nous discutons d'un plan Marshall européen. Alors ma question est : qu'attend la Commission européenne ? Pourquoi est-ce qu'elle ne présente pas ce plan de relance et de reconstruction pesant des billions d'euros. »_
L'Union européenne a débloqué 500 milliards d'euros pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Trop peu au regard des 2200 milliards des États-Unis ? C'est en tout cas aussi l'avis le gouvernement italien, qui plaide toujours pour des emprunts mutualisés en Europe.
Mais le chef de la diplomatie Luigi Di Maio n'en salue pas moins les paroles d'Ursula von der Leyen, « un acte de vérité », dit-il dans ce message publié sur Facebook, ajoutant : « l'une des négociations les plus importantes de notre histoire est en cours ».
En poste depuis quelques mois à peine, la nouvelle présidente de la Commission fait face à l'une des crises les plus profondes qu'ait connu l'Europe, une Europe dont l'indécision et le manque de coordination sont une fois encore pointés du doigt.