Le pic de la pandémie "passé", Poutine fixe au 24 juin le défilé de la victoire

Vladimir Poutine, lors d'une réunion avec son ministre de la Défense Sergei Shoigu, le 26 mai 2020
Vladimir Poutine, lors d'une réunion avec son ministre de la Défense Sergei Shoigu, le 26 mai 2020 Tous droits réservés Alexei Nikolsky/Sputnik
Par Euronews avec AFP
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#COVID19 🇷🇺 Le pic de la pandémie "passé", Poutine fixe au 24 juin le défilé de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie.

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Estimant "passé" le pic de la pandémie de coronavirus en Russie, Vladimir Poutine a ordonné mardi que le grand défilé de la victoire sur l'Allemagne nazie, qui avait été reporté début mai, se déroule le 24 juin.

Cette grand-messe patriotique illustrant chaque année la puissance militaire russe avait été remplacée le 9 mai par de modestes commémorations : un défilé aérien, un court discours devant la flamme du soldat inconnu dans lequel M. Poutine avait vanté une Russie "invincible", puis un autre devant des soldats à l'intérieur des murs du Kremlin.

Lire aussi : Victoire sur l'Allemagne nazie : Poutine célèbre une Russie "invincible"

Ce pays déplorait alors plus de 10.000 nouvelles contaminations quotidiennes par le nouveau coronavirus, tandis que les habitants de la majeure partie de son immense territoire restaient confinés chez eux.

La croissance du nombre de nouveaux cas s'est depuis stabilisée et les autorités ont entamé le 12 mai un déconfinement prudent et variable selon les régions. A Moscou, l'épicentre de l'épidémie, des mesures strictes demeurent ainsi en vigueur jusqu'à la fin du mois.

Vladimir Poutine a jugé mardi que la situation liée à l'épidémie restait "stable de manière générale dans le pays, dans les régions et au sein des forces armées". "Selon les spécialistes, le pic chez nous peut être considéré comme passé", a-t-il encore dit.

Il a ordonné à son ministre de la Défense Sergueï Choïgou, au cours d'une réunion télévisée, de commencer les préparatifs pour le défilé célébrant cette année les 75 ans de la victoire sur l'Allemagne nazie. La date du 24 juin est symbolique en Russie puisque c'est celle du premier grand défilé après la victoire sur les nazis, qui a eu lieu en 1945. La date à laquelle il est habituellement organisé, le 9 mai, se réfère, quant à elle, à celle la capitulation allemande.

Le dirigeant chinois Xi Jinping ou encore le président français Emmanuel Macron figuraient parmi ceux qui devaient assister au défilé du 9 mai. Les dirigeants kazakh et moldave ont d'ores et déjà confirmé leur présence à celui de juin.

"Minimiser les risques"

La Russie a enregistré mardi un double record, à la fois dans le nombre des morts en 24 heures du Covid-19, soit 174, et dans celui des guérisons, plus de 12.300 en une seule journée. Au total, plus de 362.000 cas de coronavirus ont été recensés, dont 3.807 mortels, et plus de 131.000 personnes sont considérées comme guéries.

Au troisième rang mondial pour le nombre des personnes contaminées, derrière les Etats-Unis et le Brésil, la Russie observe actuellement un tassement de ce chiffre. Vladimir Poutine a même refait lundi une apparition au Kremlin, qu'il avait déserté au plus fort de la pandémie.

Le chef de l'Etat russe a néanmoins ordonné mardi à Sergueï Choïgou que les "exigences (en matière) de sécurité" soient "les plus élevées en vue des préparatifs pour le défilé" du 24 juin : "Les risques pour tous les participants doivent être minimaux ou, encore mieux, exclus".

Le défilé du "régiment immortel", pendant lequel les Russes marchent dans la rue avec le portrait de leurs aïeux ayant participé à la guerre, se déroulera pour sa part le 26 juillet, le jour de la parade traditionnelle de la flotte russe.

Le président russe a placé ces dernières années le poids de la contribution de l'URSS à la défaite nazie au coeur d'un discours de puissance et de prestige, déclenchant une bataille de mémoire avec les Occidentaux, que Moscou accuse de minimiser le rôle des Soviétiques dans la victoire.

Le retour en force de la Russie sur la scène internationale ces dernières années a été marqué par l'annexion de la Crimée ukrainienne en 2014, des scandales d'espionnage ou encore une intervention russe en Syrie en 2015.

Le Kremlin avait dû ajourner un autre événement important à cause du Covid-19 : le vote prévu pour avril sur la vaste révision constitutionnelle devant permettre à Vladimir Poutine de potentiellement se maintenir au pouvoir après la fin de son mandat actuel en 2024.Une nouvelle date pour ce scrutin n'a toujours pas été annoncée.

Avec AFP

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