Le réservoir d'une centrale thermique s'est effondré, déversant son contenu dans un cours d'eau de Sibérie orientale.
Une rivière littéralement inondée par du carburant… La catastrophe s'est produite en Sibérie orientale, dans le nord de la Russie. Le réservoir de diesel d'une centrale thermique a cédé, déversant son contenu dans l'Ambarnaïa. Or les autorités locales ne l'ont appris que 48 heures plus tard, ce qui a valu au gouverneur de la région un blâme présidentiel par visioconférence.
« Comment ça, vous avez terminé votre rapport sur la situation ? Qu'est-ce qui va être fait ? Vous êtes le gouverneur, attendez un peu, s'est plaint Vladimir Poutine. À votre avis, que s'est-il passé et pourquoi les agences gouvernementales n'ont-elle été mises au courant que deux jours après les faits ? Allons-nous apprendre les situations d'urgences sur les réseaux sociaux ? Est-ce que tout va bien dans votre tête là-bas ? »
La centrale se trouve près de la ville industrielle de Norilsk, dans l'Arctique, et ce sont 20 000 tonnes d'hydrocarbures qu'il va falloir tenter d'éponger, or la rivière polluée est très difficile d'accès.
« C'est une zone isolée, confirme Alaxander Lobach, un agent public participant aux opérations de nettoyage. Il n'est pas possible d'y accéder par la route ou par le rail. Et il est impossible d'y faire venir des bateaux avec des citernes pour pomper le carburant. C'est bien là la difficulté. »
L'entreprise NTEK, filiale du géant minier Norilsk Nickel a laissé entendre que l'effondrement des piliers du réservoir pourrait être lié au réchauffement climatique qui fragilise le permafrost, mais il est trop tôt pour l'affirmer. Trois enquêtes ont été ouvertes.