Plus de 35 degrés étaient attendus dans le sud de l'Espagne et du Portugal tandis que les pays scandinaves devraient exceptionnellement voir le thermomètre dépasser la barre des 30 degrés. La Sibérie a déjà battu un record historique le weekend dernier.
Vague de chaleur en Europe. Plus de 35 degrés étaient attendus dans le sud de l'Espagne et du Portugal ce mercredi tandis que les pays scandinaves devraient exceptionnellement voir le thermomètre dépasser les 30 degrés. L'année 2020 est-elle partie pour battre de nouveaux records ? Quel impact aura la crise du covid-19 ? Décryptage.
Samedi dernier, le mercure a grimpé jusqu'à 38 degrés en Sibérie, selon l'Organisation météorologique mondiale dans la ville russe de Verkoïansk, au nord-est du pays. Il s’agit de la température la plus élevée jamais enregistrée au-delà du cercle polaire arctique. Et c'est une température 17 degrés au-dessus de la normale.
Les conséquences de cette hausse des températures sont nombreuses : la fonte précoce des glaces et du permafrost se poursuit dangereusement avec le risque de libérer des gaz à effet de serre, principalement du méthane. Ces gaz alimentent à leur tour l'accélération du changement climatique. Un cercle vicieux.
Pour les Nations unies, le changement climatique s'accélère. L'été dernier avait été particulièrement chaud. 2019 constituait la troisième année la plus chaude après 2018 et 2014 avec un record de 46 degrés battu en France. 2020 s'inscrit dans la même tendance. En mai, les températures étaient supérieures de 0,6 degré par rapport à la normale, en particulier dans certaines parties de la Sibérie, mais aussi en Alaska et dans l'Antarctique.
Dans les détails, la hausse est encore plus spectaculaire au début de l'année 2020 par rapport à la période de 1981-2010 : +3° en janvier, +3,4° en février. Quand on remonte encore plus en arrière, selon ces données de Copernicus, on observe clairement une hausse des températures au tournant des années 2000, puis une accélération nette de cette hausse depuis 5 ans.
Quel impact aura la crise du covid-19 sur le bilan 2020 ? Le mois d’avril a été marqué par une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 17% en avril selon une étude publiée par la revue Nature. Mais reste à savoir si la reprise annulera le bénéfice. Toujours selon cette étude, en cas de retour à la normale mi-juin, les prévisions faisaient était d’une baisse moyenne des émissions de C02 de 4% pour l’ensemble de l’année 2020.