Perpétuité pour avoir jeté un enfant de 6 ans du dixième étage

Perpétuité pour avoir jeté un enfant de 6 ans du dixième étage
Tous droits réservés Metropolitan Police / AFP
Par Nathan Joubioux
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Les faits se sont déroulés le 4 août 2019. Âgé de 17 ans et atteint d'autisme et de troubles de la personnalité, Jonty Bravery avait jeté un enfant de 6 ans du dixième étage du Tate Modern de Londres. Il a été condamné à perpétuité dont 15 ans ferme.

PUBLICITÉ

Jonty Bravery a été condamné, ce vendredi, à la prison à vie assortie d'une période de sûreté de 15 ans. Ce jeune homme de 18 ans, atteint d'autisme et de troubles de la personnalité, avait jeté, le 4 août dernier, un enfant de 6 ans depuis le dixième étage du musée Tate Modern de Londres.

Âgé de 17 ans au moment des faits, il avait plaidé coupable de tentative de meurtre, et la cour criminelle de l'Old Bailey devait décider de l'envoyer soit dans un hôpital psychiatrique spécialisé soit, comme elle l'a choisi, en prison. La juge Maura McGowan a souligné la préméditation et la dangerosité de l'accusé. En visioconférence depuis l'hôpital de haute sécurité de Broadmoor, au sud de l'Angleterre, Jonty Bravery n'a manifesté aucune émotion particulière à l'énoncé de sa peine. 

La victime, retombée sur un toit du cinquième étage, 30 mètres plus bas, est encore aujourd'hui corseté dans un fauteuil roulant, avec des attelles aux deux jambes et au bras gauche. Il a subi une hémorragie cérébrale et de multiples fractures, à la colonne vertébrale, aux jambes et aux bras. 

Les parents ont communiqué via une responsable de la police :

Les actes commis contre notre fils par cet individu sont inqualifiables. Les mots ne peuvent pas exprimer l'horreur et la peur que ses actes ont provoqué chez nous et chez notre fils qui se demande maintenant pourquoi il est à l'hôpital. Comment expliquer à un enfant que quelqu'un a délibérément essayé de le tuer ?

Au moment des faits, Bravery était pris en charge par une institution spécialisée. Présentant des signes d'amélioration, il avait pu bénéficier de permissions durant lesquelles il pouvait sortir seul pendant 4 heures. Ce jour-là, il avait d'abord essayé de se rendre à la plateforme d'observation du Shard, le plus haut gratte-ciel au Royaume-Uni, avant de se raviser par manque d'argent. Il s'est donc dirigé vers le Tate Modern et sa plateforme ouverte au public.

Calme, bras levé avec un grand sourire, il avait affirmé "Oui, je suis fou" après avoir poussé l'enfant par-dessus la rambarde de la plateforme d'observation du musée d'art moderne. Il a été cerné par le public puis arrêté. 

Pendant l'enquête, il a expliqué avoir entendu des voix lui intimant de blesser ou de tuer des gens. Pour ces raisons, son avocate, Philippa McAstasnay, demandait son placement en hôpital. La collectivité locale de Hammersmith et Fulham, qui prenait en charge l'accusé au moment des faits, a rappelé qu'une enquête à cet égard était en cours. Il ont exprimé leur "sincère sympathie" à l'enfant et sa famille : "Nous coopérons pleinement et tirerons des enseignements des conclusions".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Réduire la part du nucléaire en France : oui, mais que se passe-t-il après ?

Les dessous de la prostitution sous confinement à Amsterdam

Kevin Spacey jugé à Londres pour agressions sexuelles