L'UE sanctionne le Bélarus, de nouvelles manifestations prévues ce weekend

Alexandre Loukachenko
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Par euronews avec AFP
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Si le président Loukachenko a appelé la police à la retenue, il accuse des acteurs étrangers d'être responsables de la situation.

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L'Union européenne a décidé vendredi de sanctionner la répression au Bélarus après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko, dénoncée comme frauduleuse dans la rue par ses opposants. De nouvelles manifestations sont prévues ce weekend.

Les Européens ont donné leur feu vert vendredi pour sanctionner le Bélarus, alors que la contestation de la réélection du président Alexandre Loukachenko dimanche dernier, dénoncée comme frauduleuse par les opposants, donne lieu à une répression brutale de la police. Le dossier était au coeur d'une réunion d'urgence des diplomates européens, également consacrée à la Turquie et à la situation au Liban.

Une liste de personnes accusées d'avoir organisé et procédé aux répressions verront leurs avoirs gelés et seront interdits de séjour dans l'UE.  Les Européens veulent ainsi pousser le président Loukachenko à s'engager sur un plan de médiation en trois points proposé par la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, voisins du Bélarus. 

"Ces sanctions sont complémentaire aux initiatives que nous proposons", a souligné le président de la Lituanie Gitanas Nauseda.

"Nous assistons à un terrorisme d'État au Bélarus. C'est clairement inacceptable en Europe au XXIe siècle", a dénoncé le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn.

La France est "pleinement engagée sur le principe de sanctions individuelles ciblées et le soutien aux droits et aux libertés du peuple biélorusse", a assuré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune dans un message sur son compte twitter.

Nouvelles manifestations prévues ce weekend

Mais si le président Loukachenko a appelé vendredi la police à la retenue, lâchant ainsi quelque peu du lest, il a aussi accusé des acteurs étrangers d'être responsables de la situation. 

Minsk s'est néanmoins dit prêt à un "dialogue constructif" et a commencé à relâcher des centaines de personnes arrêtées depuis lundi. 

Nombreux sont ceux à avoir décrit l'enfer vécu en détention à coup de privation de nourriture, d'eau, de sommeil, et de tortures. 

De son côté Varsovie préconise l'organisation de nouvelles élections. "L'avenir du Belarus ne peut être décidé que par le peuple lui-même", a souligné Mateusz Morawiecki, Premier ministre de Pologne. "Notre rôle est de veiller à ce qu'il puisse exercer ce droit".

Pendant ce temps, les débrayages dans les usines se sont encore multipliés vendredi et de nouvelles manifestations sont prévues ce weekend pour dénoncer la brutalité de la police et les fraudes électorales.

L'appel a notamment été lancé par l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa, qui s'est réfugiée en Lituanie en début de semaine. L'ex-candidate s'est exprimée pour la première fois depuis mardi. Elle a accusé le pouvoir de "massacre" et de nouveau revendiqué la victoire à la présidentielle du 9 août.

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