De plus en plus isolé depuis sa réélection, le président biélorusse a rejeté dimanche l'idée d'organiser un nouveau scrutin.
Unis d'une seule voix, des dizaines de milliers de Biélorusses ont défilé à travers Minsk.
Ils réclament un changement pour leur pays, et le départ du président réelu Alexandre Loukachenko. "Nous voulons que notre pays soit libre. Nous aimerions avoir des élections libres et honnêtes. Nous aimerions avoir la liberté que connaissent les autres pays européens. Et nous ne l'avons pas avec notre président actuel" explique l'une d'entre eux.
Le régime d'Alexandre Loukachenko est confronté à sa plus grave crise depuis 26 ans.
Plus tôt dimanche, le président biélorusse est apparu devant plusieurs centaines de ses partisans pour la première fois depuis le début des manifestations. Il a avertit son peuple des conséquences que pourraient vivre la Biélorussie s'il venait à partir : "Si vous perdez votre premier président, ce sera le début de votre fin !"
Mais dimanche dans les rues de la capitale biélorusse, les partisans de Loukachenko étaient moins nombreux que ceux qui veulent le voir mettre fin à ses fonctions et qui ont défié les autorités pour pouvoir se rassembler.
Les manifestants ont demandé la libération des prisonniers politique et la fin de l'utilisation brutale de la force par la police contre les manifestants
"Ce qui se passe actuellement était impensable il y a quelques temps. Des milliers de personnes empruntent l'avenue principale ici à Minsk défilent devant le siège du KGB." explique notre journaliste présente sur place, Anelise Borges.
Au moins deux personnes ont été tuées dans les manifestations qui ont suivi l'élection présidentielle de dimanche dernier. Deux personnes de trop selon les manifestants : "Il n'y a pas une famille qui ne soit pas touchée par cette tragédie. Il y a eu beaucoup de sang, il y a eu des tortures dans les centres de détention... vous pouvez voir le résultat... les gens sont là : vive la Biélorussie."
Il est aujourd'hui presque impossible de prévoir ce qui arrivera au Belarus. Les foules rivales sur la place de l'indépendance dimanche montrent qu'il existe encore des points de vue divergents quant à l'avenir du pays.
La question désormais est de savoir si ceux qui ont voté la semaine dernière vont enfin pourvoir faire entendre leur voix.