Depuis plus de deux ans, les habitants du village serbe de Rakita luttent contre la construction d'une centrale hydroélectrique sur la rivière qui traverse leur village.
Il s'agit un peu d'une question de survie pour les habitants de Rakita, dans le sud-est de la Serbie. Ils se sont mobilisés pour littéralement déraciner les tuyaux de la petite centrale électrique installée sur la rivière qui traverse le hameau.
Les villageois craignent qu’elle n’entraîne un assèchement des puits qui priverait le bétail d’eau, mais aussi que les stocks de poisson soit dévastés. Jusqu'à présent, une centaine de petites centrales ont été construites en Serbie, selon le ministère de l'Environnement. À Rakita, cela fait plus de deux ans que les habitants luttent contre la construction de celle qui traverse leur village.
"Les gens vont quitter le village, s'il n'y a plus de rivière, il n'y a plus rien pour eux ici", dit un habitant.
"ll y a des gens qui vivent ici. Ils ont du bétail, des jardins. La rivière signifie beaucoup pour eux. Et puis un investisseur est venu et les en a privés. Il n'avait pas le droit de faire ça", ajoute un autre.
À Rakita, deux logiques s'affrontent : d'un côté, la préservation d'un écosystème indispensable aux populations locales ; de l'autre, l'indépendance énergétique de la Serbie et la lutte contre le "tout charbon". Les centrales à charbon produisent 70 % de l'électricité serbe.