Von der Leyen sur Euronews : "créer une UE de nouvelle génération"

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne s'adresse au Parlement européen pour son premier discours sur l'état de l'Union le 16 septembre 2020
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne s'adresse au Parlement européen pour son premier discours sur l'état de l'Union le 16 septembre 2020 Tous droits réservés Francisco Seco/AP
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Par Efi Koutsokosta
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La présidente de la Commission européenne a répondu à nos questions sur la pandémie, le Bélarus et la Turquie après son premier discours sur l'état de l'Union.

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Après son premier discours sur l'état de l'Union européenne ce mercredi devant les eurodéputés réunis à Bruxelles, la présidente de la Commission Ursula Von Der Leyen a accordé un entretien à Euronews, dans lequel elle évoque la réponse l'UE à la pandémie et sa politique étrangère, vis-à-vis notamment du Bélarus et de la Turquie.

Efi Koutsokosta, Euronews : "Madame la Présidente, vous avez passé beaucoup de temps dans votre discours à parler de la réponse de l'UE et des billions d'euros pour les États membres, mais la pandémie est toujours là et des milliers d'entreprises connaissent des fermetures et des restrictions, il y a aussi la peur d'une seconde vague. Comment pouvez-vous convaincre les dirigeants nationaux de travailler ensemble pour réaliser vos objectifs très ambitieux? Car nous le voyons, les États ont été touchés de manière différente, et il semble que c'est la stratégie du "chacun pour son pays" qui domine."

Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne : "Nous avons vu et nous voyons toujours qu'il y a beaucoup de fragilité et d'incertitude dans nos économies en raison de la pandémie et pour le moment, nous vivons avec le virus, jusqu'à ce que nous ayons un vaccin. La bonne nouvelle est que l'Union européenne a suivi la proposition de la Commission, de créer une "UE de nouvelle génération", 750 milliards d'euros à investir dans nos économies afin que nous puissions non seulement surmonter la crise, mais aussi construire une économie plus forte, un marché unique plus fort. Il est clair entre les États membres et la Commission que nous proposons des plans de relance qui seront des plans de relance nationaux, mais qui respectent et mettent en œuvre nos perspectives communes, à savoir le Green Deal européen et la numérisation. Parce que cela entraînera une modernisation de nos économies, nous en avons besoin si nous voulons sortir plus forts de cette crise que nous y sommes entrés."

Efi Koutsokosta, Euronews : "Vous étiez particulièrement ferme sur les questions de politique étrangère et vous avez soutenu le peuple bélarusse. Mais presque toutes les élections au Bélarus depuis 1996 ont été suivies de sanctions de l'UE. Qu'est-ce qui vous fait croire que cette fois, quelque chose va changer ? Nous voyons que Loukachenko a reçu le soutien total de la Russie."

Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne : "Les États membres discutent actuellement de la possibilité de sanctions visant ceux qui sont responsables des violences qui ont succédé à des élections qui n'étaient ni libres ni équitables, suite auxquelles les gens sont descendus pacifiquement dans la rue. Ce que nous avons appris, c'est que nous avons besoin d'un mécanisme pour, en cas de violation des droits de l'homme, imposer des sanctions plus rapidement et, par conséquent, nous proposerons, la Commission, une loi type "Magnitski" pour que nous puissions avancer ensemble sur ce sujet."

Efi Koutsokosta, Euronews : "Nous n'entendons pas les mêmes réactions au sujet de sanctions contre la Turquie, que vous avez également évoquée dans votre discours. Pensez-vous que les dirigeants devraient imposer des sanctions à la Turquie suite aux agressions contre la Grèce et Chypre, ou craignez-vous que cela ne mette en danger l'ensemble de la politique migratoire de l'UE ?"

Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne : "En ce moment, des négociations sont en cours. J’ai dit très clairement que nos États membres, Chypre et la Grèce, ont toute notre solidarité en ce qui concerne leurs droits légitimes à la souveraineté. Nous constatons qu’il y a actuellement beaucoup de discussions en coulisses, c’est une bonne chose, car au fil du temps, il n’y aura de solution durable que si le dialogue est réinstallé et si des négociations ont lieu sur les sujets qui créent un litige."

Efi Koutsokosta, Euronews : "D'éventuelles sanctions sont elles toujours sur la table ?"

Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne : "C'est une question qui n'a pas été abordée aujourd'hui."

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