De grandes banques mondiales accusées de blanchiment d'argent sale

La Deutsche Bank, accusée de blanchiment d'argent
La Deutsche Bank, accusée de blanchiment d'argent Tous droits réservés TOLGA AKMEN/AFP or licensors
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Par Euronews avec AFP
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Suite aux révélations de l'ICIJ, leurs valeurs boursières a plongé.

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HSBC, Deutsche Bank, ING... Ces grands noms de la finance étaient fortement malmenés en Bourse lundi, après les révélations d'un consortium de journalistes qui accusent ces géants bancaires d'avoir permis le blanchiment d'argent sale à grande échelle.

A Francfort, Deutsche Bank plongeait de 7,86% à 7,93 euros vers 13h20 CET après la publication de cette enquête la visant. Standard Chartered, également sous le feu des projecteurs, lâchait de son côté 5,15% à 340,90 pence à Londres.

A Hong Kong, l'action HSBC a touché son plus bas niveau depuis 25 ans, clôturant en chute de 5,33% à 29,30 HKD. Outre le fait que le groupe a été cité par l'enquête du consortium de journalistes, il pourrait essuyer des sanctions de Pékin dans le cadre de mesures de représailles contre certains pays étrangers.

Dans son enquête menée par 108 médias internationaux, de 88 pays, le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dénonce les carences de la régulation du secteur.

Argent sale

"Les profits des guerres meurtrières contre la drogue, des fortunes détournées des pays en développement et des économies durement gagnées volées dans le cadre d'une pyramide de Ponzi ont tous pu entrer et sortir de ces institutions financières, malgré les avertissements des propres employés des banques", détaille l'investigation.

L'enquête est fondée sur des milliers de "rapports d'activité suspecte" (SAR en anglais) adressés aux services de la police financière du Trésor américain, FinCen, par des banques du monde entier, mais "gardés hors de la vue du public". Selon l'ICIJ, des montants astronomiques d'argent sale ont transité durant des années par les plus grandes institutions bancaires du monde.

L'investigation pointe notamment du doigt cinq grandes banques, JPMorgan Chase, HSBC, Standard Chartered, Deutsche Bank, et Bank of New York Mellon, accusées d'avoir continué à faire transiter des capitaux de criminels présumés, et ce même après avoir été poursuivies ou condamnées pour faute financière.

Comportements révolus

HSBC s'est défendue en répondant aux journalistes qu'elle avait toujours respecté ses obligations légales sur le signalement des activités suspectes.

Dans un communiqué, elle présente les accusations de l'ICIJ comme anciennes et antérieures à un accord conclu sur le sujet en 2012 avec le département américain de la Justice. La banque dit avoir depuis lors revu ses capacités à lutter contre la criminalité financière dans plus de 60 juridictions, se présentant comme "une institution beaucoup plus sûre qu'elle ne l'était en 2012".

Dans un communiqué, Deutsche Bank a assuré que les révélations du Consortium étaient en fait des informations "bien connues" de ses régulateurs et a dit avoir "consacré d'importantes ressources au renforcement de ses contrôles" et "être extrêmement attentive au respect de (ses) responsabilités et de (ses) obligations".

ING a pour sa part affirmé qu'elle avait cessé sa relation en 2018 avec une des entreprises incriminées pour avoir collaboré avec sa filiale polonaise, et qu'elle s'apprêtait à en faire de même avec la seconde.

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