La seconde vie d’une bannière de la Commission européenne

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Par Grégoire Lory
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Tout au long de l’année l’institution déploie des bannières sur ses bâtiments. Une fois la campagne terminée cette matière première est transformée en articles du quotidien.

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Rien ne se perd, rien ne se crée et surtout tout se transforme. La Commission européenne n'a pas attendu la semaine verte qui s'ouvrira dans quelques jours (du 19 -22 octobre) pour donner une seconde vie à ses grandes bâches déployées sur les murs de ses bâtiments.

Tout se passe à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bruxelles. Derrière les murs gris de l’entreprise APAC se cache, entre autre, un atelier de confection textile. 15 personnes, en situation de handicap léger, et presque autant de machines à coudre s’activent pour découper, agrafer et coudre différents sacs ou sacoches pour vélo. Cette activité est le résultat d’une association avec Designpoint. Cette dernière récupère le matériel brut pour pouvoir lui donner une nouvelle utilité.

Les employés ont une production en cours de 500 articles. "Cela correspond en moyenne à 250 m2 de bâche valorisée, donc pratiquement l'entièreté de la bâche du Berlaymont " le bâtiment principal de la Commission, précise Jean-Luc Théate, responsable de Designpoint. L’association avec l’institution européenne remonte à 2012. Mais elle n’est pas le seul client de l’atelier. La ville de Bruxelles et la région de Bruxelles-Capitale font aussi appel aux services de l’entreprise.

En moyenne près de 2 500 m2 de bâche passent dans cet atelier tous les ans. Cette surface se transformera ensuite en 3 000 articles différents. En plus de 10 ans ce sont 70 000 m2 de matériel brut, soit l'équivalent de 15 terrains de football, qui ont été valorisés.

Depuis le début de l’aventure le travail est toujours fait à la main pour des raisons éthiques mais aussi techniques. Jean-Luc Théate aime présenter son projet comme un concept low-tech. Il n’y a pas de découpeuse numérique dans la pièce, seul le bruit des machines à coudre se fait entendre. Il faut pouvoir découper chaque pièce différemment. "Toutes les surfaces ne sont pas utilisables sur une bâche et il faut pouvoir positionner les gabarits suivant les éléments graphiques du visuel", précise-t-il.

Cet atelier textile ne représente que 20% des produits qui sortent de l'entreprise APAC, spécialisée dans le façonnage de papier. Mais les dynamiques changent et cette activité de valorisation est appelée à progresser selon le directeur de la société. "Nos clients souhaitent développer l'aspect social que prône cette entreprise et l'aspect durable parce que nous produisons beaucoup d'éléments qui ont pour but de remplacer le plastique", détaille le directeur Benoît Lhost.

A sa façon la Commission européenne favorise une forme de circuit de proximité pour transformer ses outils de communication à la durée de vie finalement réduite. Mais l'institution s'engage aussi dans d'autres efforts pour diminuer son empreinte carbone. "L'emploi de papier a été réduit de 71% entre 2005 et 2018 et sur la même période nous avons réduit de plus de 60% la consommation d'énergie dans nos bâtiments", explique Tim McPhie, porte-parole de la Commission. A l’instar de l’UE, l’institution veut atteindre aussi la neutralité carbone. L’objectif est fixé à 2030.

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