A Genève, les parties en conflit en Libye ont signé sous l'égide de l'ONU un accord de cessez-le-feu qui doit désormais se concrétiser sur le terrain. La Turquie affiche son scepticisme.
Une lueur d'espoir pour la paix en Libye. Les deux parties en conflit ont signé un accord de cessez-le-feu ce vendredi au terme de cinq jours de négociations menées à Genève sous l'égide des Nations Unies. L'ONU parle d'une étape "historique" qui devra toutefois se concrétiser sur le terrain.
"Les parties sont convenues que toutes les unités militaires et les groupes armés sur le front doivent retourner dans leurs camps. Cela s'accompagnera du départ de tous les mercenaires et combattants étrangers de tous les territoires libyens -terrestre, aérien et maritime - dans un délai maximum de trois mois à compter d'aujourd'hui", a déclaré Turco Williams, la cheffe de la mission d'appui des Nations Unies en Libye.
La Turquie sceptique
L'annonce de cet accord de cessez-le-feu a aussitôt été saluée par l'Union européenne, qui attend désormais sa mise en oeuvre sur le terrain libyen pour permettre la reprise des négociations politiques et mettre ainsi fin au chaos dans lequel est plongé le pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi. La Turquie, elle, se dit sceptique quant à sa réalisation concrète.
Deux camps se font face en Libye : d'un côté, le gouvernement d'union nationale de Fayaz al-Saraj, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale. De l'autre, les forces du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen, basées à Benghazi. Ce conflit a fait de nombreuses victimes, notamment civiles.