La vaccination en France pas obligatoire, mais... Un projet de loi sème le doute et les critiques

La vaccination s'apprête à débuter en France
La vaccination s'apprête à débuter en France Tous droits réservés Frank Augstein/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par Julien Pavy avec AFP
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C'est dimanche, en principe, que doit débuter en France la campagne de vaccination contre le Covid-19.

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C'est dimanche, en principe, que doit débuter en France la campagne de vaccination contre le Covid-19.

Un projet de loi sème le doute

La Haute autorité de Santé doit d'abord rendre son avis sur le vaccin développé par Pfiser/BioNTech, jugé efficace à 70 %, qui a déjà obtenu l'aval de l'Agence européenne des médicaments.

Cette campagne de vaccination s'adressera d'abord en priorité aux personnes âgées dans les Ehpad et les hôpitaux puis aux personnes à risque avant de s'étendre d'ici la fin du printemps à l'ensemble de la population.

Il ne sera pas obligatoire de se faire vacciner, a insisté le président français Emmanuel Macron, mais un texte présenté lundi en Conseil des ministres a semé le doute. Il s'agit du projet de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires. L'un des articles du texte fait polémique. Il prévoit que "le Premier ministre peut, le cas échéant (...) subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l'exercice de certaines activités, à la présentation des résultats d'un test de dépistage établissant que la personne n'est pas affectée ou contaminée , au suivi d'un traitement préventif, y compris à l'administration d'un vaccin, ou d'un traitement curatif".

Critiques de l'opposition

Cet article a fait bondir des députés de l'opposition de droite qui y voient une façon détournée d'obliger les Français à se faire vacciner. Pour Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national "_Il ne peut y a voir de citoyenneté de seconde zone pour les individus non-vaccinés. C'est profondément délétère et _liberticide", écrit-elle sur Twitter

Il ne peut y a voir de citoyenneté de seconde zone pour les individus non-vaccinés. C'est profondément délétère et liberticide.
Marine Le Pen
Présidente du Rassemblement national

"Une dictature sanitaire"

Guillaume Peltier, du parti les Républicains, interpelle directement Emmanuel Macron : "Je croyais naïvement que dans notre patrie, le respect des libertés état la règle et ses restrictions, l'exception", écrit-il.

Enfin, Nicolas Dupont-Aignan, du parti Debout la France, dénonce une "dictature sanitaire". "L’exécutif profite des fêtes de fin d'année pour s'attaquer aux libertés individuelles des français."

Réagissant aux critiques, le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné que ce texte avait pour but de "mettre dans le droit commun des dispositifs" pour "protéger les populations" et qu'il pouvait concerner aussi bien "cette pandémie que n'importe quel autre événement sanitaire majeur".

Les Français vaccino-sceptiques

Selon un récent sondage, les Français sont parmi les plus sceptiques en Europe vis-à-vis du vaccin : un sur deux accepterait de se faire vacciner. Beaucoup émettent des doutes sur le manque de recul et l'efficacité de ce vaccin et aussi des craintes sur de possibles effets indésirables.

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