Gibraltar est secoué par le Brexit

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Par Ana LAZARO
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Le territoire britannique frontalier de l’Espagne est au centre de tensions politiques.

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Une guerre des mots menace l'accord sur Gibraltar dans le cadre du Brexit. Le texte établit que l'enclave britannique, située au sud de l'Espagne, fait partie de l'espace Schengen, la zone de libre circulation des personnes en Europe. Mais la question est de savoir qui aura autorité sur l'accès à ce territoire.

Dans un premier temps l'accord préliminaire entre Madrid et Londres doit d'abord devenir un traité. La Commission européenne confirme avoir reçu le document. "Nous travaillons dessus et nous attendons que le Conseil obtienne un mandat pour commencer formellement les négociations", explique Daniel Ferrie, porte-parole de la Commission.

Les discussions pourraient durer six mois. Or pour les experts le diable se cache dans les détails. C'est le cas concernant la présence de la police espagnole dans le port et à l'aéroport de Gibraltar. Une pilule difficile à avaler pour les autorités locales. Pour Jesus Verdu, professeur à l’université de Cadix, il n’y a pas vraiment d’autres options possibles et le territoire britannique devra accepter cet accord. Mais "cela va nécessiter un effort de maquillage ou de compensation lors du processus de négociation", explique-t-il.

Les tensions ont éclaté après un tweet du chef du gouvernement du territoire britannique. Fabian Picardo explique que "selon l'accord, seul Gibraltar décidera qui entrera sur son territoire et que les officiers espagnols n'exerceront aucun contrôle au cours des quatre prochaines années à l'aéroport ou dans le port". Ce message est une réponse aux propos de la ministre espagnole des Affaires étrangères qui assurait dans le quotidien El Pais que le dernier mot reviendrait à l'Espagne.

La solution envisagée passe en fait par Frontex. L'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes pourrait déployer ses agents sous le drapeau européen et les données seraient alors traitées à distance par Madrid. "Tout semble indiquer qu'il y a une volonté espagnole de faire profil bas", analyse Jesus Verdu. Si les discussions permettent de dépasser les tensions et d'approuver le texte alors le territoire de Gibraltar se rapprochera un peu plus de l'Union européenne.

Journaliste • Grégoire Lory

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