Un Concert du Nouvel An 2021 porteur d'espoir

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Par Katharina Rabillon
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"La musique n'est pas qu'un métier, c'est une mission". C'est le message porté par le maestro Riccardo Muti lors du Concert du Nouvel An au Musikverein de Vienne. Objectif du Philharmonique à cette occasion : transmettre espoir et optimisme.

De célèbres polkas, valses et marches ont résonné au sein de la Salle dorée du Musikverein de Vienne lors du traditionnel Concert du Nouvel An donné par le Philharmonique de la capitale autrichienne sous la direction du chef d'orchestre italien Riccardo Muti. Une performance réalisée cette fois en l'absence de public, mais comme toujours retransmise dans le monde entier.

"La mission de la musique : rendre la société meilleure"

Lors du concert, le président du Philharmonique, le premier violon Daniel Froschauer a pris la parole : "En tant qu'ambassadeurs de la musique et avec le maestro Muti, nous aimerions envoyer un message d'espoir et d'optimisme à travers notre concert," a-t-il souligné. Riccardo Muti s'est lui aussi adressé aux téléspectateurs :"Nous transmettons la joie, l'espoir, la paix, la fraternité, l'amour avec un grand A. La musique n'est pas qu'un métier, c'est une mission qui est de rendre la société meilleure !" a-t-il lancé.

Le programme a mis à l'honneur la musique de la dynastie Strauss et de leurs contemporains. "Cette musique ne se résume pas à son optimisme : c'est pour cela qu'elle a cette année, un sens encore plus fort," nous fait remarquer le maestro Riccardo Muti, "parce que la musique de Strauss est pleine de joie et de bonheur, mais aussi de tristesse et de nostalgie."

Un moment d'émotion et de "confiance"

Daniel Froschauer, en interview à ses côtés, nous indique pour sa part : "Je suis très content que nous présentions aussi des compositeurs qui ont vécu à la même époque que les frères Strauss et dont la musique est ressemblante, mais différente."

Parmi eux, le compositeur autrichien Franz von Suppé, célèbre pour son opérette "Poète et Paysan" ("Dichter und Bauer"). "Elle comporte un solo de violoncelle et c'est un passage qui me touche particulièrement," confie Daniel Froschauer."On voit que le maestro ne dirige quasiment pas, il laisse jouer notre violoncelliste solo et la mélodie est magnifique tout comme l'atmosphère de ce moment, la confiance qu'il accorde au musicien," estime-t-il.

La "sonorité de velours" du Philharmonique

Riccardo Muti revient sur l'histoire qui le lie à cet orchestre légendaire :"En cinquante ans, j'ai croisé trois générations au Philharmonique de Vienne. Quand j'ai commencé en 1971, il y avait encore les musiciens qui avaient joué sous la direction de Toscanini, Furtwängler, Bruno Walter, etc." précise-t-il. "Donc j'ai intégré à leur contact, cette tradition du son viennois, du phrasé viennois : cette sonorité de velours du Philharmonique de Vienne qui est unique au monde," insiste-t-il.

L'an prochain, le Concert du Nouvel An sera dirigé par le maestro Daniel Barenboim.

Journaliste • Katharina Rabillon

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