Législatives au Kosovo : le parti d'opposition d'Albin Kurti largement en tête

Opérations électorales au Kosovo
Opérations électorales au Kosovo Tous droits réservés Visar Kryeziu/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés Visar Kryeziu/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Au Kosovo, une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques est en passe de remporter son pari pour détrôner les anciens commandants rebelles après les élections législatives

PUBLICITÉ

Au Kosovo, le principal parti d'opposition de gauche serait sur le point de remporter les législatives.

Selon des résultats officiels partiels, le mouvement réformiste de gauche d'Albin Kurti, un parti en guerre contre la corruption, remporterait une écrasante victoire.

Il devancerait donc la vieille garde des anciens commandants rebelles de la guerre d'indépendance contre les forces serbes de la fin des années 90.

Face à Albin Kurti, se trouvait le Premier ministre sortant Avdullah Hoti à la tête d'un parti de centre droit Et Enver Hoxhaj du parti démocratique du Kosovo. Le PDK, parti de l'ancienne rébellion, s'était lancé dans ces élections avec un handicap en raison de l'absence de plusieurs de ses grandes figures. A commencer par celle de son fondateur : l'ancien président kosovar Hashim Thaçi, inculpé en novembre dernier par la justice internationale pour crimes de guerre lors du conflit contre les forces serbes.

Le nouveau gouvernement qui naîtra de ces élections sera le troisième depuis le début de la pandémie de coronavirus il y a un an, pandémie qui a déjà causé la mort de 1500 personnes.

L'une de ses principales missions sera de poursuivre un dialogue difficile avec la Serbie, cette dernière refuse toujours de reconnaître l'indépendance de son ancienne province.

Les partisans du vainqueur annoncé des élections de dimanche accusaient les ex-guérilleros de captation des ressources de l'Etat et d'avoir gâché les premières années d'indépendance du territoire qui compte 1,8 million d'habitants et où le salaire moyen est de 500 euros environ. En butte à un taux de chômage de 50%, les jeunes cherchent massivement leur salut dans l'émigration, en Suisse ou en Allemagne.

"Dernier recours"

"L'électorat n'est pas forcément d'accord avec [le parti d'Albin Kurti] mais ils veulent un changement des élites politiques", a déclaré à l'AFP Donika Emini, directrice de CiviKos Platform. "Pour beaucoup, [Albin Kurti] e_st le dernier recours"_.

Ce dernier est accusé par ses adversaires de visées "dictatoriales" et de représenter une menace pour la relation privilégiée entre le Kosovo et les Etats-Unis.

Albin Kurti a été interdit par les autorités de se présenter personnellement en raison d'une condamnation pour avoir jeté des gaz lacrymogènes à l'Assemblée. Mais cela ne l'empêcherait pas de former un gouvernement en cas de succès.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Kosovo : inculpation confirmée, Hashim Thaçi démissionne

L'interdiction du dinar serbe au Kosovo réveille les tensions

Le Kosovo suspend l’interdiction des transactions en dinars serbes