Les Israéliens appelés aux urnes pour se choisir un nouveau premier ministre. Le sortant, Benjamin Netanyahou, a les faveurs des sondages, et pourrait donc conserver son poste.
Les Israéliens appelés aux urnes pour se choisir un nouveau Premier ministre. Le sortant, Benjamin Netanyahou, a les faveurs des sondages, et pourrait donc conserver son poste.
En Israël, Benjamin Netanyahou va-t-il rempiler pour un énième mandat de Premier ministre ?
C'est aux électeurs de se prononcer ce mardi. Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 22H00 (20H00 GMT) dans les grandes villes.
Comme souvent depuis des années, ce scrutin législatif a des allures de référendum pour ou contre "Bibi" (surnom de Benjamin Netanyahou). Il faut dire que le chef du Likoud occupe une grande partie de l'espace politique. Il dirige le gouvernement depuis 12 ans. Il jouit d'une base électorale solide.
Ses détracteurs, eux, soulignent les ennuis judiciaires récurrents du Premier ministre. Il est actuellement jugé pour "corruption", "malversation" et "abus de pouvoir".
"Un pays heureux"
Pour se faire réélire, Benjamin Netanyahou met en avant le succès de la campagne de vaccination, qui permet aux Israéliens d'entrevoir la fin de la pandémie de Covid-19.
Dans les dernières semaines, le pays a mené une des plus intenses campagnes de vaccination au monde, inoculant deux doses de vaccins à près de 50% de la population, soit plus des deux tiers des électeurs.
S'il arrive en tête, Netanyahou compte faire alliance notamment avec les partis religieux.
Yaïr Lapid, une alternative à "Bibi" ?
Le parti travailliste semble aujourd'hui en ruine. Les chances de l'opposition reposent donc désormais sur Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid.
"C'est le moment de vérité (...) soit Yesh Atid est fort soit nous avons un gouvernement des ténèbres, raciste et homophobe", a déclaré M. Lapid, après avoir voté à Tel-Aviv, appelant les électeurs à rejeter le Likoud (droite) du Premier ministre Netanyahou.
Dans leur quête du Graal - une majorité de 61 députés sur les 120 du Parlement pour former un gouvernement-, Yaïr Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre, mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.
Naftali Bennett, "faiseur de roi"
Les observateurs suivront également le score du chef du parti de droite radicale Yamina, Naftali Bennett, considéré comme le "faiseur de roi" de cette élection.
Il n'a pas dit clairement s'il allait rejoindre un potentiel gouvernement anti ou pro-Netanyahou, personnalité dont il partage l'idéologie mais critique la gestion.
C'est la quatrième fois en deux ans que les Israéliens sont appelés aux urnes, signe d'une certaine fragilité des coalitions de gouvernement.
Les premières tendances seront connues dès la fermeture des bureaux de vote dans la soirée.